Découvrez les 4 finalistes du Trophée Social Humanitaire des Trophées des Français des Etats-Unis, parrainé par la Caisse des Français de l’étranger.
Avant que les lauréats ne soient dévoilés lors de la cérémonie le 15 octobre prochain au Consulat général de France, découvrez les profils exceptionnels des 4 finalistes du Trophée Social Humanitaire des Trophées des Français des Etats-Unis, parrainé par la Caisse des Français de l’étranger (CFE). Qui succédera à Domitille Marchal Lemoine et Friends of Fondation de France ?
Virginie Durr, Responsable de Grands Comptes chez Delta Airlines (Atlanta)
Vivant à Atlanta depuis 25 ans, l’esprit philanthropique de Virginie Durr l’a menée vers une démarche exceptionnelle. Après ses études en orthophonie, Virginie part aux États-Unis pour vivre le rêve américain. Elle commence en tant qu’agent d’aéroport et gravit les échelons durant 14 années, jusqu’à atteindre un poste à haute responsabilités dans la compagnie Delta Air Lines. Née à Caen, elle a partagé son histoire familiale au PDG de Delta. "Ma grand-mère roumaine Virginia Feutry a été libérée avec mon grand-père le 6 juin 44. J’ai baigné dans cette histoire familiale. C’est très ancré dans mon histoire familiale, tous les ans, on commémore le 6 juin, que ce soit en France, ou aux USA ici avec mes enfants qui sont franco-américains.", raconte-
Son projet a permis le retour de 29 vétérans en 2022, 43 en 2023, et 50 en 2024. À l’occasion des 80 ans du D-Day, plusieurs d’entre eux ont alors pu recevoir la Légion d’Honneur de la part du Président Macron en présence du Président Biden, le 6 juin dernier. L’initiative a obtenu une large couverture médiatique aussi bien aux Etats-Unis qu’en France, et a suscité beaucoup d’émotion : "La première année, un vétéran ne me semblait pas vraiment en forme. Au décollage, il nous a dit "même s'il m'arrive quelque chose, je préfère mourir auprès de mes frères en Normandie". J'ai pu observer avec beaucoup d'émotion que quand il est arrivé en Normandie, il a reçu la Légion d'honneur, et là, il s'est levé de son fauteuil… et il est toujours parmi nous aujourd'hui. Ça lui a donné un nouveau boost."
Sylvie Epelbaum, Présidente du comité exécutif - Entraide Française (New York)
Fondée en 1961, L’Entraide française est l’unique organisation française reconnue par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour apporter un soutien matériel et un accompagnement moral aux familles franco-américaines confrontées soudainement à de graves difficultés économiques ou familiales dans les trois états de New York, du New Jersey et du Connecticut. Chaque année, ce sont plus de 160 personnes en extrême difficulté auxquelles l’Entraide française porte secours via le financement de loyers, dettes, retour en France, assistance financière à des enfants et aide aux devoirs, personnes âgées seules ou visite aux prisonniers. “En tant que présidente de l'Entraide Française, j'ai pu réunir une équipe de volontaires extraordinaires (médecin, infirmière, assistante sociale, psychologue, comptable et avocat...tous bien décidés à faire une bonne action) et ensemble nous assistons environ 120 personnes chaque année depuis 10 ans, en collaboration avec le service social du consulat. Nous organisons deux concerts chaque année. C'est d’ailleurs mon plaisir d'avoir des jeunes musiciens français à New York pour leur premier concert aux USA et un gala de charité au consulat pour lever des fonds”, explique Sylvie.
Forte de ses plus de 40 ans d’expérience, dont une carrière prodigieuse en expatriation, Sylvie Epelbaum a reçu en 2020 la Légion d’Honneur pour sa contribution au rayonnement de la France à l’international. Installée à New York en 1988, elle continue d’exercer à The Mount Sinaï Hospital, faisant d’elle une des dermatologistes les plus reconnues à New York.
Sylvie Giret, CEO Café Joyeux US (New York)
Cela faisait déjà 17 ans que Sylvie Giret évoluait aux Etats-Unis, lorsqu’elle a rejoint Café Joyeux pour son lancement outre-Atlantique. Cette Franco-américaine, « spécialisée dans le développement de marques françaises aux Etats-Unis dans les biens de consommation premium », voulait « mettre du sens » à son activité professionnelle. Elle rencontre alors Yann Bucaille-Lanrezac, le fondateur de Café Joyeux, un concept qui fait fureur depuis 2017 en France. « Impossible de rester insensible, il est tellement habité par cette mission », nous confie-t-elle. Sylvie rejoint l’aventure le 21 février 2024, soit un mois avant l’ouverture officielle au 599 Lexington Avenue. Après 19 cafés ouverts en Europe, l’établissement au personnage souriant et à l’identité visuelle jaune solaire est le premier à s’installer aux Etats-Unis.
Sur les 20 employés de l’enseigne, 15 sont en situation de handicap, les autres sont là pour aider dans certaines tâches mais pas pour les coacher. Grâce à une formation adaptée et à des aides visuelles, les employés apprennent à se responsabiliser et à être en contact avec la clientèle. « Nous leur donnons la chance d'apprendre un métier multi-facettes avec un schéma de progression. Techniquement au bout de deux ans en moyenne, ils peuvent aller travailler dans un restaurant lambda », se réjouit la directrice du lieu.
Au vu du succès de ces premiers mois d’activité, Café Joyeux a déjà d’autres ambitions pour ce pays continent, déjà séduit par la French touch : « Nous avons travaillé le concept à la française, ce qui intéresse toujours beaucoup les Américains ». Mais au-delà du joli emballage, le message du Café Joyeux touche autant qu’il interpelle : « Nous voulons combattre l’invisibilité du handicap et changer le regard de la société ». Si chaque croissant ou pain au chocolat acheté compte, le combat a aussi sa place dans le monde des affaires. « Nous travaillons avec des entreprises pour opérer leur cafétéria et les transformer en Café Joyeux. Nous voulons vivre au cœur de l’entreprise », nous explique Sylvie Giret. L’entreprise charitable propose aussi la vente de grains de café, un service traiteur et également la privatisation de ses espaces pour des évènements. Le Café Joyeux à New York est « un peu notre flagship », sourit Sylvie qui nous confie qu’elle reçoit des demandes d’ouverture « de tous les Etats-Unis » mais la volonté n’est pas d’ouvrir en masse et surtout de ne pas « diluer » le concept.
Le développement dans tout le pays prendra donc le temps nécessaire. Ce message, le Café Joyeux le fait déjà rayonner depuis New York : « Il est temps de créer des structures plus humaines et d’intégrer que nous n’évoluons pas tous de la même manière. La différence est une force et peut devenir une richesse si nous mettons les moyens nécessaires ».
Hélène Lanctuit, Directrice générale de Share my meals (New Jersey)
Share My Meals (SMM) est une organisation à but non lucratif qui lutte à la fois contre l'insécurité alimentaire et l'impact environnemental des déchets alimentaires en récupérant et en livrant des repas à des ménages. Fondée par la Belge Isabelle Lambotte, la direction générale de Share My Meals est aujourd’hui occupée par Hélène Lanctuit.
Le programme Share My Meals est né en 2020 à Princeton (New Jersey), quelques semaines avant que la pandémie de Covid-19 touche toute la planète. Durant cette période compliquée, les collaborateurs de SMM ont travaillé sans relâche pour délivrer plus de 140.000 repas aux familles en situation d'insécurité alimentaire de la région. Encore aujourd’hui, le programme se poursuit : 10.846 repas ont été fournis en août 2024, un record.
Share My Meals travaille avec plus de 60 partenaires donateurs de denrées alimentaires, notamment des cafétérias de larges entreprises, d'écoles, d'universitaires, et d'hôpitaux, et livre chaque semaine les repas récupérés à 29 ONGs, et directement au domicile de 70 familles et 15 personnes âgées, grâce l’aide de 150 bénévoles.
La diplômée de l’Université de Cambridge a été inspirée et dynamisée par l'approche innovante et la mission de Share My Meals. C’est pourquoi, depuis septembre 2023, elle a rejoint ses équipes après 20 ans d’expérience au sein de grandes entreprises...