Nos superbes lauréats de la 11e édition des Trophées des Français de l’étranger

Cela ne vous aura pas échappé, les expatriés français sont remarquables. Peu importe où ils se trouvent, nos compatriotes excellent en matière d'innovation, d'engagement dans des projets, d’altruisme, de créativité dans divers domaines et même dans des contextes complexes. Laissez-vous surprendre par les 7 lauréats exceptionnels des Trophées des Français de l’étranger, édition 2023. Qu’ils luttent pour l’égalité hommes-femmes, pour un environnement respecté, pour un soutien continu pour les expatriés ou encore pour les plus démunis, nos lauréats étonnent autant qu’ils inspirent.

 

Depuis 2013, lepetitjournal.com a décidé de mettre en lumière les expatriés français, souvent méconnus dans leur pays d’origine, en leur décernant des prix prestigieux lors d'une cérémonie. Ces Trophées visent à valoriser l'engagement international et à encourager les initiatives et projets des Français expatriés, qui sont de véritables ambassadeurs de l'excellence française. Ces individus créent des liens, établissent des ponts entre les cultures, entreprennent, innovent et réussissent avec une énergie sans limites qui les pousse à se renouveler sans cesse.

Pour cette onzième édition, les Trophées des Français de l'étranger ont dépassé leur objectif initial, avec plus de 500 candidatures et des lauréats exceptionnels.

 

 

Nos 3 millions de compatriotes installés hors de France sont au final les meilleurs ambassadeurs de notre pays, un mot qui parle dans cette maison. Chacun d’entre eux porte la culture, l’éducation, la langue française en passeport. Chacun d’entre eux pousse un peu de France dans son pays d’origine en allant à la rencontre de l’autre. C’est une richesse inestimable pour ces Français qui ont fait ce choix de l’expatriation. C’est surtout une force prodigieuse pour la France si elle veut bien les écouter et les comprendre.
Hervé Heyraud, Président-fondateur des éditions lepetitjournal.com

 

 

Simon Toselli, Expert technique pour la FIFA, Indonésie

Prix du Public, remis par la Banque Transatlantique

 

Simon Toselli est l’un des 20 experts techniques pour la Fédération Internationale Football Association (FIFA). Il sillonne le monde entier pour établir la stratégie de développement du Football féminin dans 211 pays membres. Des missions concrètes et sur le terrain lui sont conférées pour promouvoir, développer et améliorer les conditions des femmes au sein de ce milieu encore très masculin. « La FIFA a lancé une série de programmes de développement du football féminin qui se concentrent sur des aspects sportifs, sociaux et culturels clés, avec une approche sur mesure propre au contexte local et aux besoins de chaque pays.Tout autour du monde, nombre de jeunes filles et de femmes participent au jeu, sur le terrain comme en dehors, et s’appuient sur ce sport pour faire tomber les barrières sociales. », explique le Bordelais, aujourd’hui expatrié en Indonésie.

 

 

Expériences uniques, projets spéciaux, programmes spécialisés, Simon participe, avec des gouvernements locaux et des ONG, à la construction des fondations d’un monde où le football féminin serait à égalité du football masculin : « Dans le cadre de mes missions, je défends des valeurs de bienveillance, de partage et d’équité véhiculées par la pratique du football. »

Simon est engagé en Océanie, en Afrique et en Asie afin d’élargir le statut des femmes dans les processus décisionnels, élaborer des programmes d’aide, soutenir les associations et impacter positivement, grâce au football, les statuts sociaux et professionnels des femmes. Parcourant le monde entier, il guide et soutient les femmes dans les pays en développement et dans les régions difficiles.

Mais cet hyperactif ne s’arrête pas là : « En dehors de ma mission FIFA, je participe à la protection de l’environnement indonésien ainsi qu’au développe- ment des communautés locales à travers un projet gouvernemental de reforestation : nous avons pour objectif de planter 2 millions d’arbres dans la région de Muna en Sulawesi. Je travaille aussi sur un projet de restauration de la réputation de la vanille Indonésienne afin de retrouver un statut de leader à l’exportation. »

 

Découvrez l’interview de Simon Toselli, sur notre édition de Jakarta

 

 

 

Jesus Diaz de Vivar, Fondateur d’un Jardin sur les toits, Espagne

Trophée Entrepreneur, remis par EDHEC Business School

 

Jesus Diaz de Vivar, dès l’âge de six ans, dansait à l’Opéra de Paris, le conduisant même à New York à l’American Ballet à seize ans. Un accident survenu à l’âge de 20 ans l’oblige à arrêter la danse et reprendre ses études. Jesus par en Australie puis aux états-Unis où il se penche sur la biologie des micro-algues dans les océans.

Un programme de recherche à l’Université d’Almeria le conduit en Espagne, où il décide de créer sa propre entreprise en 2012, Un Jardin sur les Toits. Véritable bijou d’innovation écologique, Un Jardin sur les Toits cherche à rendre plus ver ts les espaces urbanisés, dans les grandes métropoles notamment, grâce à l’implantation de fermes de micro-algues. Grâce au processus de photo- synthèse, les micro-algues capturent le CO2 et rejettent de l’O2. Très performantes « les fermes de micro-algues sont 12 fois plus efficaces qu’une forêt de la même surface ».

 

 

Jesus Diaz de Vivar travaille actuellement avec ses collègues sur une exposition intitulée « La vie secrète des micro-algues » qui se tiendra en 2024 à Valence au centre d’art culturel contemporain.Son entreprise continue son évolution et travaille déjà avec de grands groupes comme Allianz, Orange, Ogic, La Compagnie de Phalsbourg, Airparif ou Artelia.

Un Jardin Sur Les Toits a été lauréate en 2017 de l’appel à projet Nanterre la Bulle pour la mise en place d’une ferme de micro-algues en bioréacteur en tissu urbain dans le but est de purifier l’air ambiant. Elle a été sélectionnée par la ville de Los Angeles en 2020 dans le cadre de la mise en place d’une ferme de micro-algues pour purifier l’air ambiant.

Expatrié depuis son plus jeune âge, Jesus est toutefois « terriblement attaché à [ses] racines françaises ». Parlant couramment anglais, français, italien et espagnol, il parcourt les continents. « Je vais là où les experts, les projets de recherche sont les plus aboutis. Encore faut-il que les valeurs de ce pays ou de ce continent soient en harmonie avec mes convictions profondes. »

Découvrez le parcours de Jesus Diaz de Vivar sur notre édition de Valence

 

 

Gaëlle Bourgeault, Fondatrice de C’est quoi la France ?, Taïwan

Trophée Education, remis par le CNED

 

Un soir de Nouvel An. Un coup de fil. « Chérie, on me propose un poste à Taïwan. Devons-nous accepter ? » C’est ainsi que Gaëlle Bourgeault a suivi son mari avec ses deux enfants en août 2016, pour s’installer à plus de 9.000 km de la capitale française. C’est aussi et surtout grâce à cette expérience, que l’expatriée crée « C’est quoi la France ? », un projet à destination des 6-12 ans.

Gaëlle a pris conscience au fil des années que ses enfants ont présenté quelques lacunes pour ce qui est des références culturelles françaises. Elle se rappelle : « Un jour, ma mère m’appelle et me confie : « Gaëlle c’est une catastrophe. Je viens de dire à Adrien que nous allions au marché de Noël, et il ne connaissait pas le concept. Il perd sa culture française. » Ce fut pour moi le déclic. »

 

 

 

Après une carrière en tant que salariée dans la grande distribution, Gaëlle y voit l’opportunité de créer sa propre entreprise. Elle raconte avoir opté pour la vidéo, un support facile pour les 6-12 ans. « J’ai réalisé une première vidéo que j’ai montrée à mes enfants. Ils ont adoré. J’étais donc rassurée. » Janvier 2022, Gaëlle met en ligne « C’est quoi la France ? ». Les mascottes, Tom et Alice, expliquent aux petits Français du bout du monde, différents pans de la culture française.

Bien que Gaëlle n’ait pas de salariés, toute une équipe soutient son projet. Son mari s’occupe de son site, une amie professeure en littérature relit ses scripts et une professeure des écoles veille quant à la pédagogie de ses sujets. Gaëlle résume fièrement : « Mon projet est la solution ludique pour aider les enfants expatriés à rester connectés à la culture française. »

 

Retrouvez son portrait en cliquant ici

 

 

Marie-France des Pallières, co-fondatrice de Pour un sourire d’enfant, Cambodge

Trophée Humanitaire, remis par la CFE

 

Après avoir vécu en Allemagne et au Maroc tout en ayant voyagé dans le monde entier, Marie-France Des Pallières est partie s’installer au Cambodge, en 1994, pour sa retraite. Le Royaume sort à peine de 25 années de guerre, dont 4 passées sous la dictature des Khmers rouges ; le pays est dévasté. En mission humanitaire à Phnom Penh avec son mari Christian, ils réalisent très vite l’existence d’une énorme décharge dans la capitale. Cette dernière est caractérisée par le travail de plus de centaines d’enfants, qui se nourrissaient des déchets et risquaient leur vie tous les jours.

« Je restais là sans savoir quoi faire, avec l’envie de pleurer ou de hurler. », explique Marie-France qui ne pouvait pas rester sans agir. Elle a d’abord commencé à distribuer de la nourriture directement dans la décharge, mais voyant que cette aide ne suffisait pas, elle crée en 1996 l’association « Pour un sourire d’Enfant ». Le combat de Marie-France et de son mari est alors devenu quotidien : distribution de riz, construction d’une petite école, programme de rattrapage scolaire et même formations professionnelles.

 

 

Pour un Sourire d’Enfant, ce sont plus de 12.000 enfants sortis de la misère et de la maltraitance. L’ONG a également mis en place un programme scolaire pour aider ces enfants à rattraper leur retard. Aujourd’hui, 5.500 sont diplômés et ont une carrière professionnelle tandis que 6.500 sont encore dans le programme.

Un tel investissement et de si beaux résultats ont valu à l’association d’être lauréate du Prix des Droits de l’Homme de la République française. Egalement décorée Chevalier de la légion d’honneur en 2005, Marie France continue d’aider encore aujourd’hui les enfants et les familles de la décharge. Elle déclare être « heureuse d’avoir eu la chance de pouvoir participer à changer toutes ces vies si mal démarrées. »

 

Retrouvez le parcours de Marie-France des Pallières sur notre édition de Cambodge. 

 

 

Yves Milliere, Fondateur d’En bici por Francia, Colombie

Trophée Culture/Art de Vivre, remis par MisterFly

 

Expatrié en Colombie depuis 2013,Yves est un passionné de cyclisme depuis son adolescence. Economiste de formation, Yves connaît bien le monde automobile ayant travaillé pour des grands groupes tels EurotaxGlass’s, OMD France où il a assuré le suivi de Renault et bien d’autres encore. C’est son intérêt pour le vélo qui l’a poussé à créer sa propre entreprise à son arrivée en Amérique latine en 2014.

Il lance alors En bici for Francia, un tour opéra- teur spécialisé dans les voyages à vélo, une offre présente un peu partout dans le monde, mais complètement absente en Amérique Latine. Avec l’ambition de développer l’offre touristique dans le pays, il a su allier cyclisme, tourisme et son attachement à la France. Il organise ainsi en 2015 un premier voyage sur les traces du Tour de France. 45 cyclistes, notamment colombiens, suivent ainsi les étapes du Tour, chaque matin, avant le passage des coureurs. « Pour moi, En Bici por Francia, c’est aussi une manière de faire rayonner la France depuis la Colombie », explique-t-il. Suite à ce succès,Yves a décliné son offre aux Tours d’Italie et d’Espagne, en organisant plusieurs voyages par an.

 

 

En bici por Francia est également depuis 2018, tour opérateur officiel de L’Etape du Tour de France, une cyclosportive organisée par Amaury Sport Organisation (ASO), les organisateurs du Tour de France, et qui réunit chaque année environ 15.000 cyclistes amateurs.

Fin 2018, Yves lance un deuxième tour opérateur, Colombia Bike Tours, spécialisé dans les séjours à vélo en Colombie, pour les touristes étrangers. Début 2021, il a également acquis par l’intermédiaire de En bici por Francia les droits auprès de ASO afin d’organiser pendant trois ans, de 2021 à 2023, l’épreuve cyclosportive de masse L’Etape Colombia by Tour de France. Un événement qui attire chaque année près de 2000 cyclistes amateurs.

Après une pandémie très compliquée pour l’Amérique Latine et notamment en Colombie, placée en alerte rouge pendant plus d’un an et demi,Yves est fier d’avoir mené son entreprise au statut de plus grand tour opérateur du continent spécialisé dans le cyclisme. « Le Covid n’a pas été simple à gérer, cela a mis un coup de frein terrible à tous mes projets. Je n’ai pas baissé les bras et dès la réouverture des frontières, j’ai réinvesti tout ce que j’avais pour relancer la machine ». Un pari réussi pour cet amoureux de la petite reine.

 

Découvrez Yves Milliere et son aventure sur notre édition de Bogota

 

 

Madeleine Bayon, Plongeuse de haut vol, Espagne

Trophée Ancien.ne élève des lycées français du monde, remis par l’AEFE

 

Plusieurs vies en une seule et même personne : c’est possible pour Madeleine Bayon. Cette expatriée commence par étudier au Lycée Français de Lisbonne (2000-2010) avant de rejoindre le Lycée Français de Bruxelles (2014- 2015). Au Portugal, elle découvre la gymnastique acrobatique et atteindra le niveau mondial dès ses 12 ans, avant de faire partie de l’équipe de France. En parallèle, Madeleine obtient son Baccalauréat Scientifique Spécialité Mathématiques avec mention Bien au Lycée Français de Bruxelles.

Dans sa « deuxième vie », comme elle aime le préciser, Madeleine Bayon intègre le King’s College London par un Bachelor en Management International - et ressort diplômée avec « 1st Honours » soit le plus haut grade de distinction - avant de partir vivre un an en échange à Hong Kong.

 

 

En 2020, Madeleine pose finalement ses valises en Espagne et commence à travailler chez Amazon Web Services (AWS) comme commerciale à Madrid. Mais en manque d’adrénaline, elle décide de reprendre le sport de niveau et cette fois-ci avec un challenge d’une toute autre envergure : devenir la 1ère Française à par ticiper aux compétitions de Redbull Cliff Diving à 20m. Elle met en place un plan d’entraînement avec son coach, membre de l’équipe nationale espagnole.

Son objectif est d’être la première Française à participer aux compétitions de plongeon de haut- vol. À ce jour, seulement 15 femmes au monde participent à ces compétitions. Madeleine Bayon confie : « Je suis très fière d’avoir pu dans le passé concilier une carrière de sportive de haut niveau (4 ans d’Équipe de France de gymnastique) en parallèle de mes études et de répliquer ce modèle aujourd’hui avec une carrière professionnelle en entreprise, tout en travaillant sur un projet sportif unique et d’envergure mondiale en devenant la 1ère Française en plongeon de haut vol ou high diving ». Elle ajoute, non sans émotions, « J’espère devenir une inspiration pour les jeunes filles et femmes qui ont peur de prendre des risques ou n’osent pas avoir trop d’ambition. »

 

Retrouvez le portrait de Madeleine Bayon dans notre édition de Madrid

 

 

Pauline Fétu, Fondatrice de 9 mois pour toi, Royaume-Uni

Trophée Impact Social, remis par Malakoff Humanis

 

Expatriée depuis l’enfance, Pauline Fétu avait déjà vécu en Thaïlande, en Russie et à Singapour lorsqu’elle a décidé en 2018 avec son mari de repartir dans l’aventure de l’expatriation au Royaume-Uni, afin d’offrir une belle opportunité à leurs trois enfants.

Sage-femme diplômée ayant travaillé 10 ans dans le milieu hospitalier, Pauline s’installe en libéral à Londres et décide de se tourner vers l’accompagnement. Lorsque les restrictions sanitaires dues au Covid-19 tombent, Pauline commence à proposer des consultations en visio-conférences. « J’ai accompagné plusieurs patientes à l’autre bout de la planète en prenant réellement conscience de l’isolement si important des femmes à l’étranger. » Quelques mois plus tard, 9 mois pour toi voit le jour. « Quand l’idée est née avec mon mari, sur notre canapé, pendant le confinement, nous voulions lancer une conversation pour les femmes enceintes isolées », explique-t-elle.

 

 

Conçue, pensée et gérée par des professionnels de santé, l’application 9 mois pour toi permet aux futurs parents de chatter par messagerie instantanée et prochainement par visio-conférence avec des sages-femmes diplômées en France pour répondre à toutes leurs questions et doutes. « Qu’ils soient à Hong Kong à 3h du matin avec leur nouveau-né, ou à Buenos Aires un dimanche avec une question concernant la grossesse, les professionnels de 9 mois pour toi sont à leurs côtés, pour les conseiller, les rassurer, ou leur indiquer la marche à suivre dans leur pays. », souligne Pauline.

Cette clinique digitale permet d’accompagner les femmes françaises enceintes à l’étranger dans des pays où il est parfois compliqué de rentrer en contact avec un professionnel francophone : « Mon rôle est de les rassurer et de leur donner confiance pour qu’elles puissent vivre au mieux leur grossesse à l’étranger ». En plein développement, l’application souhaiterait très prochainement s’étoffer en accueillant d’autres spécialistes : « psychologues, ergothérapeutes, hypnothérapeutes ou encore puéricultrices ».

 

Découvrez Pauline Fétu et son application sur notre édition de Londres

 

 

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