Simon Toselli est installé en Indonésie depuis six ans. Expert technique auprès de la Fédération Internationale de football FIFA, il a pour mission le développement du football au féminin à travers le monde. Le foot est certes sa passion, mais Simon a également développé, parallèlement à son activité en Indonésie, une plantation de vanille dans la région de Sukabumi près de Jakarta et participe à un projet de reforestation en Sulawesi.
Simon Toselli est le lauréat du Prix du Public, remis par la Banque Transatlantique, lors des Trophées des Français de l'étranger 2023.
Pouvez-vous en quelques lignes nous décrire votre parcours ?
Je suis originaire de Bordeaux. Le football est ma passion, j’ai joué à un bon niveau ce qui m’a permis de voyager. Mon parcours professionnel m’a emmené au États-Unis à Los Angeles où j’ai été responsable du département sport dans une école internationale. J’ai mis en place le développement du football pour les jeunes filles sur le campus. J’ai ensuite été six ans instructeur pour cette discipline pour l’Océanie, Samoa, Tonga, îles cook…. Ma mission était de développer le football tout en incluant les jeunes femmes.
Depuis 3 ans, je suis expert technique auprès le FIFA avec le même objectif : développer le football au féminin.
En quoi consiste en détails votre rôle d’expert pour la FIFA ?
En tant qu’expert technique pour la Fédération Internationale Football Association (FIFA), mon rôle consiste à développer le football féminin et favoriser l’amélioration du statut et des conditions de vie des femmes à travers le monde.
La FIFA a lancé une série de programmes de développement du football féminin qui se concentrent sur des aspects sportifs, sociaux et culturels clés, avec une approche sur mesure propre au contexte local et aux besoins de chaque pays. Tout autour du monde, nombre de jeunes filles et de femmes participent au jeu, sur le terrain comme en dehors, et s’appuient sur ce sport pour faire tomber les barrières sociales.
Dans le cadre de ces programmes, nous collaborons avec les gouvernements locaux, organisations non gouvernementales (ONG) qui défendent les mêmes objectifs : impacter positivement la communauté, améliorer le statut de la femme et ses conditions de vie en société.
Ma mission est de mettre en place ces programmes de développement dans différentes régions du monde afin de :
- Renforcer la stratégie des associations
- Développer les connaissances spécifiques, les compétences et le leadership
- Guider et soutenir les entraîneurs, administrateurs et projets locaux
- Améliorer le statut social et professionnel de la femme
- Promouvoir la santé par le sport
- Participer à des programmes d’aide et des campagnes de sensibilisation et de promotion visant à renforcer la place de la femme dans la société grâce au football.
- Soutenir les associations membres et les organisations qui militent auprès des gouvernements afin d’inclure le football dans les programmes scolaires pour les jeunes filles.
- Élargir la représentation des femmes dans les processus décisionnels et renforcer leur leadership.
- Former les leaders de demain
Durant ces dernières années, j’ai contribué au développement du football féminin en Asie, Océanie, Afrique. Longtemps basé aux îles Samoa et maintenant à Jakarta, j’ai l’honneur d’avoir collaboré avec de nombreux pays afin de professionnaliser le football féminin et de défendre le statut de la femme dans le monde : Bhoutan, Thaïlande, Corée, Brunei, Syrie, Gabon, Madagascar, Nouvelle-Calédonie, Cook Islands, Tonga, Samoa, American Samoa.
Dans le cadre de mes missions, je défends des valeurs de bienveillance, de partage et d’équité véhiculées par la pratique du football.
Vous avez également d’autres activités en Indonésie, pouvez-vous en parler ?
En dehors de ma mission FIFA, je participe à la protection de l’environnement indonésien ainsi qu’au développement des communautés locales à travers un projet gouvernemental de reforestation : nous avons pour objectif de planter 2 millions d’arbres dans la région de Muna en Sulawesi.
Je travaille aussi sur un projet de restauration de la réputation de la vanille Indonésienne afin de retrouver un statut de leader à l’exportation. Nous avons une exploitation de vanille dans la région de Sukabumi. Le sol, l’hygrométrie et l’ensoleillement de la région sont idéals pour la production de vanille. Nous avons 3 hectares et produisons environ 30kg de vanille par mois. Une partie des bénéfices revient aux paysans locaux. Nous finançons écoles, routes, plantations d'arbres et programme alimentaire.
Pour en savoir plus sur l'expérience vanille, consulter le site ici.
Sur le même sujet
