L’Extinct Media Museum, situé dans le quartier d'Otemachi à Tokyo, est un véritable sanctuaire pour les passionnés de technologie et les nostalgiques. Ce musée insolite a pour vocation de recueillir et de préserver tous les objets électroniques qui ont marqué notre quotidien avant l'ère des Smartphones. Des caméras vintage aux premiers ordinateurs personnels, chaque pièce exposée raconte l'histoire de l'innovation technologique. Une visite incontournable pour tous les amateurs de rétro-tech et les curieux en quête de découverte !
Ce musée dédié aux outils multimédia d’antan a ouvert ses portes début 2023 dans le quartier de Chiyoda, à Tokyo. Le Musée des médias disparus d’Otemachi est le second du genre dans la capitale japonaise, après l’ouverture l'année précédente, de son homologue, l’Extinct Media Museum de Koenji, situé dans l'arrondissement de Suginami.
Ces deux établissements privés se distinguent par leurs impressionnantes collections d’équipements de télécommunication et de supports médiatiques aujourd’hui dépassés. Parmi les objets exposés, nombreux sont ceux qui ont été rendus obsolètes par les avancées technologiques, mais qui continuent de fasciner les visiteurs. Loin de se contenter de contempler ces reliques du passé, les curieux peuvent également les manipuler, offrant ainsi une expérience tactile de la transition du monde analogique vers l’ère numérique.
Ces musées ont été fondés par Takuya Kawai, 53 ans, un entrepreneur spécialisé dans la gestion de studios de cinéma. Convaincu que presque tous les médias, à l'exception du papier et de la pierre, sont voués à disparaître, cet archéologue des technologies s'est fixé pour mission de préserver ces objets avant qu'ils ne sombrent dans l'oubli. "Nous devrions rendre hommage à l’histoire de chaque produit technologique, souvent marquée par des essais et des erreurs", explique-t-il.
Les deux musées abritent aujourd’hui plus de 1.000 objets, un nombre en constante augmentation. Près de 80 % des pièces ont été généreusement offertes par des particuliers, sensibilisés à la cause via les réseaux sociaux et d'autres canaux. Le reste de la collection a été acquis directement par Takuya Kawai. La pandémie de COVID-19 a également joué un rôle inattendu, incitant de nombreux donateurs à se débarrasser de biens accumulés pendant les périodes de confinement prolongé.
Situé à proximité du principal quartier d'affaires de Tokyo, le musée d’Otemachi propose une plongée fascinante dans le passé avec une collection éclectique comprenant de vieux appareils photo, des machines à écrire, des ordinateurs, des pellicules photo et des disquettes, retraçant ainsi l'évolution des technologies qui ont marqué leur époque. Une contribution sera demandée à l'entrée pour soutenir l'entretien de cette collection unique.
Quant au musée de Koenji, véritable caverne d'Ali Baba pour les amateurs de vintage, il regorge de trésors tels que des téléphones à clapet, des lecteurs de musique et des cassettes audio. Ces téléphones, qui ont fait fureur dans les années 2000, illustrent le dynamisme et l'ingéniosité des fabricants japonais de l’époque. Une contribution sera également demandée à l'entrée, accompagnée d'une commande de boisson.
Pour les visiteurs, ces musées sont bien plus que de simples expositions. "Je peux toucher des objets que je ne voyais jusque-là que sur Internet", raconte un informaticien d'une quarantaine d'années, venu spécialement pour explorer le musée d’Otemachi. "Je ressens une profonde nostalgie et une inspiration renouvelée", confie-t-il après y avoir passé deux heures.
Takuya Kawai aspire à ce que ses musées deviennent des lieux où les visiteurs pourront non seulement revivre des souvenirs chers, mais aussi développer une affection pour ces objets autrefois omniprésents et aujourd'hui menacés d'extinction. "De nombreux fabricants ne conservent même pas d'exemplaires de leurs propres produits, sans compter que la documentation disponible en ligne disparaît inexorablement. Il est donc crucial de préserver ces traces du passé", souligne-t-il.
Pour en savoir plus (page en anglais) : rendez-vous sur le site officiel du musée !