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Dieux Japonais : 8 Kamis à connaitre

dieu japonais dieu japonais
Écrit par Lepetitjournal Tokyo
Publié le 23 mars 2021, mis à jour le 18 mars 2024

La religion shinto tient une place très importante au Japon. Riche d’innombrables histoires anciennes et de nombreux rituels encore régulièrement pratiqués par la population japonaise, elle compte près de 100 000 temples à travers le pays. Cette « voie des dieux » ou « voie du divin » vénère les forces de la nature et en répertorie des milliers d’ambassadeurs ou de gardiens nommés kamis.


La religion japonaise ne fait pas de distinction entre les kamis. Ceux-ci peuvent donc être aussi bien des âmes d’ancêtres, des démons de la nature, des génies ou même de véritables dieux ou déesses comme nous l’entendons en Occident.
 Des esprits capables de se loger dans les pierres ou dans les arbres, tantôt protecteurs, tantôt malfaisants et qui choisissent de se montrer aux humains selon leur bon vouloir. Aujourd’hui, partons à la découverte de huit kamis ou dieux japonais encore très importants dans la culture du pays.

Les dieux japonais : Izanami et Izanagi

Izanami et Izanagi font partie des kamis primordiaux du Japon. C’est en effet ce couple divin qui aurait créé l’archipel à l’aide d’une lance. Depuis le pont céleste, ils auraient plongé la lance dans l’océan. En la ressortant, chaque goutte tombée de la lance aurait alors formé une île. Izanami et Izanagi sont les parents des dieux Amateratsu, Susanoo, Tsukuyomi ou bien encore de Kagutsuchi, le dieu du feu. En engendrant ce dernier, Izanami fut brûlée vive et descendit alors vivre aux Enfers. Izanagi tenta de s’y rendre pour la ramener, mais il était trop tard et il dut rebrousser chemin. En se purifiant de ce voyage au pays des morts dans l’eau d’un fleuve, il donna naissance à leurs autres enfants, sortis de ses yeux et de son nez.

dieux japonais primordiaux

 

La déesse solaire Amateratsu

La déesse Amateratsu, « celle qui illumine le ciel », est la déesse du soleil. Elle règne sur le ciel et sur l’univers et serait l’ancêtre des empereurs du japon. Fille de Izanagi, elle règne sans partage et prend les armes lorsqu’elle apprend que son jeune frère turbulent Susanoo vient à sa rencontre dans le ciel. Alors qu’il commet l’irréparable en provoquant la mort de ses servantes, Amateratsu scandalisée quitte son trône pour se réfugier dans une caverne. Aussitôt, le monde s’obscurcit et d’innombrables calamités s’abattent sur le pays. Les autres dieux japonais tentent en vain de la faire revenir. Unis tous ensemble et faisant appel à la curiosité de la déesse, ils parviennent enfin à la faire sortir et à reprendre sa place parmi les dieux. En échange, Amateratsu demande l’exil de son frère aux Enfers.

Susanoo, le frère rebelle

Susanoo, dieu du tonnerre et de la tempête, est l’un des principaux kamis du shintoïsme. Il apparait d’ailleurs dans les deux corpus fondateurs de la religion shinto : le Koijiki et le Nihon Shoki. Les deux ouvrages se contredisent cependant parfois en rapportant ses aventures. Sorti du nez de son père Izanagi alors qu’il se purifie dans un fleuve, Susanoo est un enfant très turbulent. Il se dispute régulièrement avec sa sœur, la déesse Amateratsu, qui lui pardonne toujours ses incartades. Jusqu’au jour où il cause la mort de ses servantes. Cette fois les dieux décident de le punir. Ils lui rasent la barbe, lui arrachent les ongles des mains et lui ordonnent de descendre aux enfers. Mais comme toujours, Susanoo désobéit. Il s’enfuit vers la province d’Izumo où il tente de faire amende honorable. S’il provoque des tsunamis et des tempêtes, il est aussi le dieu de la médecine et des sciences occultes. Les shime-nawa, cordelettes de paille suspendues aux portes des temples ou des maisons pour éloigner les maladies et mauvais esprits seraient son invention.

Inari, déesse Renard

L’attribut de la déesse Inari est le renard et beaucoup de temples japonais comme le temple Fushimi-inari de Kyoto lui sont dédiés.
 Inari était à l’origine le kami des céréales et prenait tantôt la forme d’un kitsune (renard), tantôt la forme d’un vieil homme portant sur l’épaule des bottes de riz. Au XVe siècle pourtant, le bouddhisme s’empare du dieu qui change alors de sexe pour devenir déesse-renarde. Aujourd’hui elle est considérée à la fois comme patron des forges, de la pêche et du commerce (même du commerce sexuel). Très malicieux, les kitsune au service de la déesse peuvent prendre la forme de belles femmes. Ils charment ainsi les humains pour mieux les manipuler.

déesse japonaise inari
" Fushimi inari taisha 伏見稲荷大社 » by wkc.1 (Chen) is licensed under CC BY 2.0


 

Le dieu japonais de la lune : Tsukuyomi

Dieu de la lune, Tsukuyomi serait né, selon les légendes, du miroir d’argent de Izanagi ou bien des larmes de son œil gauche. C’est le frère de la déesse Amateratsu, mais il perdit son estime lorsque, dégouté, il tua la déesse Ukemochi qui lui avait offert de la nourriture qu’elle avait mâchée et recrachée. Depuis cet acte cruel, sa sœur le fuit. Voilà pourquoi la lune et le soleil ne se rejoignent jamais dans le ciel.
 

Kagutsuchi, kami du feu

« Celui qui brille par sa force », Kagutsuchi le dieu du feu brûla gravement sa mère qui lui donnait naissance et causa alors sa mort, la première de l’histoire du monde.
Sa mère à jamais aux enfers, son père Izanagi le coupa en huit morceaux qui devinrent huit volcans. Certaines légendes disent aussi que de son sang naquirent de nombreux dieux.
Une force aussi destructrice que le feu, dans un pays où les bâtiments étaient généralement faits de bois et de papier, a permis au kami Kagutsuchi de bénéficier pendant longtemps d’offrandes d’apaisement de la part de la population.

Le dieu dragon Ryujin

Son nom signifie « divin dragon ». Ce dieu japonais fait à la fois partie du culte Shintoiste et du culte bouddhiste également très présent dans le pays. De tous les dragons, Ryujin est sans doute le plus puissant. Surgissant des nuages pour apporter la pluie, c’est un dieu aquatique, qui vit dans les lacs, notamment dans le lac Biwa. On le prie en cas de sécheresse. Si en Chine il est représenté avec 5 doigts à la patte, au Japon il n’en a plus que trois. Habitant un palais sous la mer, Ryujin est l’objet de nombreuses légendes qui le dépeignent, parfois en bienfaiteur et parfois en puissance dévastatrice. L’une de ces légendes est celle d’Urashimataro qui, ayant sauvé une tortue, se vit convier à un banquet dans le palais maritime de Ryujin.

dieu dragon japonais
Ryujin, Detail of print by Kunisada, 1860 - Source : Dragonsinn.net

 

Et vous quels esprits de la nature ou dieux japonais connaissez-vous ? Si vous êtes vous-même amateur de mythologie et de légendes japonaises, faites-le-nous savoir. N’hésitez pas à partager vos découvertes en commentaire de l’article !




 

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