En descendant du métro B à l’arrêt Garbatella, il suffit de marcher sur 200 mètres et de tomber sur un des quartiers les plus atypiques à Rome : Garbatella. Ce quartier méconnu des coins ultra-touristiques, et pourtant à seulement quatre arrêts de métro de l'hyper-centre, a fêté fin février ses 100 ans.
En effet, ce quartier particulier est né à la fin des années 1920 pour faire face à l’urbanisation croissante de la ville. Les populations modestes sont de plus en plus chassées du centre-ville à l’époque et ont désormais besoin d’un nouveau quartier pour s'établir : cela donnera la création de Garbatella.
Mais au-delà d’un quartier, Garbetella est l’exemple d’un modèle urbanistique qui fleurit à l’époque : la cité-jardin. Ce concept vient d’Angleterre, plus particulièrement de l’urbaniste Ebenezer Howard. Son but est de contrer l’idée de l’urbanisation par l’industrialisation effrénée. L’idée est de développer de petites communautés, où les constructions se mêlent avec la nature et dont la communauté et le collectif sont au centre : services publics, lieux partagés, etc.
On retrouve fortement dans le quartier de Garbatella cette sensation de vie en commun, qui s’ajoute à une ambiance méditerranéenne, en témoignent les couleurs des maisons et l’architecture des bâtiments. Ce doux mélange entre la cité-jardin utopique et les petites rues et bâtiments d’un village du Sud font de Garbatella un quartier à part, et qui vaut le détour.
N'hésitez pas à aller y flâner lors d'un jour ensoleillé, et n'oubliez pas de vous arrêter sur l'une des petites places afin de déguster votre café, le temps y semblera alors, comme arrêté.