La révolution Cavalcaselle : un pont entre passé et présent au Palazzo Altemps

Une exposition complète consacrée à Giovanni Battista Cavalcaselle, pionnier de l’histoire de l’art italien, a été inaugurée au Palais Altemps, siège du Musée National Romain. Après une avant-première partielle à Venise fin 2023, l'exposition attire maintenant l'attention de Rome avec vingt-trois toiles de Corrado Veneziano, disponible jusqu’au 28 juillet 2024.

Un hommage à Cavalcaselle

Giovanni Battista Cavalcaselle (1819-1897), fervent défenseur de l'indépendance italienne, est un personnage clé de la critique d’art moderne. Condamné à mort par le gouvernement autrichien, il a ensuite dirigé le premier ministère de la Culture post-unitaire. Cavalcaselle a révolutionné l'étude systématique des œuvres d’art italiennes et européennes, identifiant les auteurs avec une précision inégalée.
Corrado Veneziano, artiste italien de renommée internationale, s'est inspiré des carnets de Cavalcaselle pour créer une série de tableaux qui explorent les techniques de la Renaissance et du Moyen Âge. Ses œuvres intègrent les couleurs et les textures des maîtres tels que Cimabue, Antonello da Messina, Piero della Francesca, Raphaël et Titien. En superposant des croquis et des annotations, Veneziano offre une nouvelle dimension aux chefs-d'œuvre historiques.
Les travaux de Veneziano, marqués par un PhD en Lettres et Art, sont exposés de manière permanente dans divers musées et institutions culturelles à travers le monde. Ses œuvres, intégrant les techniques et les esthétiques de maîtres anciens, sont une exploration visuelle enrichissante qui unit le passé et le présent dans un dialogue artistique continu.

L’exposition au Palais Altemps présente intégralement des œuvres de moyennes et grandes dimensions. Les toiles sont organisées en deux sections : les œuvres à thème religieux sont exposées dans la galerie des expositions temporaires, tandis que celles évoquant des thèmes de l'antiquité grecque et latine sont intégrées à la collection permanente au premier étage du musée.

Marie SORS