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New York teste le traitement à l’hydroxychloroquine à partir de demain

Hydroxychloroquine Hydroxychloroquine
Écrit par Rédaction - New York
Publié le 23 mars 2020, mis à jour le 23 mars 2020

L’État de New York est la troisième zone de contamination au monde après la Chine et l’Italie, et le ville de New York l’épicentre. Aux États-Unis, plus de 38 000 patients ont été testés positifs au Covid-19, dont la moitié dans le seul l’État de New York, en faisant ainsi l’État le plus touché.

 

Alors qu’un « navire-hôpital » est en route pour le port de New York et que l’inquiétude grimpe au fur et à mesure que le nombre de cas augmente, le gouverneur Andrew Cuomo a annoncé qu’à partir de demain mardi 24 mars, des traitements à base d’hydroxychloroquine et d’ azithromycine seront lancés sur des patients new-yorkais, selon CNBC.

 

Un traitement qui ferait des miracles mais controversé

Selon le professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection à Marseille - et à l’origine de ce traitement - la chloroquine, une banale molécule utilisée contre le paludisme, serait l’arme principale pour annihiler le Covid-19. Sur 24 patients traités à l’IHU Méditerranée Infection avec de l’hydroxychloroquine lors d'un test restreint, 75 % ont présenté une charge virale négative au bout de six jours, affirme-t-il. En clair : le virus a disparu, le patient n’est plus contagieux. En comparaison, 90 % des patients traités sans chloroquine, à Nice et Avignon, seraient encore contagieux au bout de cette même période.

Trop facile pour être vrai ? Les critiques affluent, notamment de FakeMed, un collectif de scientifiques en lutte contre les fausses informations dans le domaine de la santé, et de professeurs mettant en garde contre les effets indésirables de ce médicament.

 

Aux États-Unis, Trump veut y croire

La semaine dernière, Donald Trump s’est montré enthousiaste face aux résultats concluants de ce médicament vieux de sept décennies avant d’être freiné par Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut National des allergies et maladies infectieuses, qui tente depuis, de minimiser les déclarations du président américain et de rester le plus factuel possible. Il a notamment rappelé jeudi sur CNN qu'« aujourd'hui, il n'y a aucun médicament prouvé et sûr pour le coronavirus ».

Pourtant, nombreux sont ceux qui veulent y croire. À Nice, l’édile Christian Estrossi, lui-même contaminé au Covid-19 a donné son aval pour le traitement antipaludéen soit testé sur des patients volontaires, dons le CHU de la baie des Anges.

L’effet pervers de toutes ces annonces et du tapage autour de la chloroquine ces derniers jours n’est pas sans conséquences. Il est assez simple de se procurer ce médicament, et une automédication peut être désastreuse si la posologie n’est pas respectée. Les effets secondaires sont nombreux, et parfois graves. d’où les réticences, pour l’instant de la communauté scientitifique.

 

9,000 cas à New York City

New York City, avec plus de 9,000 cas confirmés est devenue l’épicentre américain de la pandémie. Mais le maire de la ville exhorte l’État fédéral d’envoyer plus de moyens. Bill de Blasio a averti que des gens allaient mourir alors qu’ils pourraient être sauvés, comparant au passage le locataire de la Maison Blanche à Mr Hoover, le président qui avait conduit, en 1929, les États-Unis dans la grande Dépression.

En France, ce traitement du nouveau coronavirus à la chloroquine va être expérimenté « à plus large échelle », selon une annonce du ministre de la Santé, Olivier Véran, ce samedi. « J'ai demandé à ce que l'étude du professeur Raoult puisse être reproduite […] dans d'autres centres hospitaliers, par d'autres équipes indépendantes, » a-t-il indiqué lors de son point presse. Et de rajouter « je suis cela d'extrêmement près. »

Alors que la France attend de savoir si le confinement sera reconduit, le gouverneur Cuomo a averti que le nouveau coronavirus pourrait continuer à sévir, aux États-Unis, pendant des mois. « Ce n’est pas une situation à court terme » a-t-il dit. Et de rajouter « ce n’est pas un long week-end, ce n’est pas une semaine. Ça va durer quatre mois, six mois, neufs mois ». Selon le gouverneur, jusqu’à 80 % de la population de l’État de New York pourrait être contaminée.

 

 

 

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