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Le G7, Trump, Macron et les autres

G7 2019G7 2019
Écrit par Rédaction - New York
Publié le 23 août 2019, mis à jour le 23 août 2019

Le G7 tiendra son Sommet annuel à Biarritz du 24 au 26 août 2019. Le Groupe des 7 (G7) rassemble l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni. La présidence pour 2019 en est assurée par la France. Emmanuel Macron fait de sa présidence du G7 un enjeu important de son mandat et a déclaré que « la lutte contre les inégalités » sera une priorité du G7 2019. Mais pas que ! La triste actualité en Amazonie s’invite au Sommet.

 

Pourquoi le G7 ?

La création du G7 trouve son origine dans le contexte économiquement difficile des années 1970. Alors en pleine crise pétrolière, les dirigeants des six pays les plus industrialisés de l'époque – États-Unis, France, Angleterre, Italie, Allemagne de l’Ouest et Japon – décident de se rencontrer à Rambouillet, en France, en 1975.

Cette initiative a été lancée par le président français Valéry Giscard d’Estaing et le chancelier allemand Helmut Schmidt. À l'ordre du jour : la crise économique, la récession et l'organisation de l'économie pour limiter les dommages de la crise pétrolière et de l'échec des accords de Bretton Woods qui étaient censés stabiliser l'économie mondiale après la Deuxième Guerre mondiale. Ce premier G6 deviendra l’année suivante le G7 avec l’intégration du Canada, à la demande des États-Unis.

Or, en pleine guerre froide, le sommet du G7 n’avait pas de prétention à vouloir diriger la politique mondiale. L’objectif était beaucoup plus économique.

Au fil des décennies, on a assisté à un glissement des discussions vers davantage d'enjeux politiques. Le G7 tente de plus en plus de prendre position sur des questions de politiques internationales, occasionnant plus de tensions au sein des pays membres qui ne partagent pas toujours la même vision.

En 1998, la Russie sous Boris Eltsine intègre ce qui deviendra le G8 jusqu’en 2014, où Vladimir Poutine est exclu du Sommet après l’annexion de la Crimée. Et le pays ne semble pas près d’un retour à la table.

 

De plus en plus loin des manifestants

Si ces sommets internationaux s’accompagnent toujours d’un mouvement de contestation, l’histoire du G7 a vécu un tournant en 2001 avec le sommet de Gênes, en Italie. Des centaines de milliers de personnes ont manifesté leur désaccord et la répression policière a fait un mort. Une première lors d’une rencontre internationale.

Depuis le sommet de 2001, et aussi après les attentats du 11 septembre de la même année, les rencontres du G7 s’organisent dans des lieux plus éloignés des grands centres urbains : Kananaskis en 2002 (à plus de 85 km de Calgary), Heiligendamm en 2007 (à plus de 250 km de Berlin) ou Taormine (sur l'île de Sicile).

Le G7 demeure utile, particulièrement lorsque les tensions internationales se font plus vives, comme c’est le cas depuis quelques années.

 

Notre maison brûle

Ce 22 août, le président Emmanuel Macron a estimé que les incendies en cours en Amazonie constituaient une « crise internationale » et a donné rendez-vous aux membres du G7 pour « parler de cette urgence » lors du sommet à Biarritz ce week-end.

« L'Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu. C'est une crise internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette urgence », a écrit le chef de l'Etat sur Twitter, en référence notamment à la phrase prononcée en 2002 par son prédécesseur Jacques Chirac: « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

 

Est-ce que les 7 chefs d’État arriveront à regarder dans la même direction ? Ça parait utopique...