Édition internationale

CFF, un quart des films sont portés par des cinéastes Noirs ou Latinos

Films cinéastes noirsFilms cinéastes noirs
©️RIZO de Jeanette Dilone
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 14 octobre 2020

Du 15 au 18 octobre 2020 se tient la 8e édition du Chelsea Film Festival, référence internationale du festival du film indépendant et de la découverte de nouveaux talents. 130 films de 18 pays, dont 15 films français et 60 films portés par des réalisatrices, 97 court-métrages, 15 documentaires, 5 expériences virtuelles : la programmation de la 8e édition du CFF, co-fondé par les Françaises Ingrid Jean-Baptiste et Sonia Jean-Baptiste est riche et intense. Sans compter la présence et participation d’un invité de prestige, Paul Haggis. Comme chaque année, une attention toute particulière est portée aux minorités avec la sélection de 30 films réalisés par des cinéastes Noirs ou Latino-Américains.

 

Films cinéastes noirs

 

 

30 films sélectionnés

 

BELIEVE IN YOUR DREAMS d’Esteban Quesada, DONNA STRONGER THAN PRETTY de Jaret Martino, GREYSCALE de Yaniel Paulino, LESCAY d’Alain Agat, SIUDY: BETWEEN WORLDS de Pablo Croce, #PRINCESSPROBLEMS de Maritza Gomez, A GIRL NAMED MARA de Jaime Zevallos, A NEW CHAPTER de Susanna Wolk, ALL BLOOD RUNS RED de Paul Mignot, AT THE TIME de Nathan Johnson, BLOOD AND GLORY de Satinder Kaur, BUILD-A-BABY de Chelsea Laufer, CHLOE de Martina Savoca-Guay, COMPASSIONATE RELEASE: THE RAVAGES OF TIME de Lynn Dow, DTRAIN de Yudelka Hayer, DO: XYZ de Myles Evans, EXT d’Adrian Bobb, HIGH SCORE de Serena Ryen & Ethan Itzkow, I DON'T THINK SO de Jorge Abreu Jr., IF I TOLD YOU de Dominique Nieves, LA K-Z d’Enricka MH, LESS de Sam Ramirez, MOURNING MEAL de Jamal Hodge, RIZO de Jeanette Dilone, THE LONG COMMUTE de Miguel Garzón Martínez, THE WORST DAY OF MY LIFE de Jaret Martino, THREE MINUTES TO GO d’Alan Barr, VIDA MIA de Melissa Espinosa, WATCH OUT de Leonel Severino et ZANMI de Nadia Charlery sont 30 films et documentaires portés par des réalisateurs issus de la communauté noire ou de la communauté latino-américaine.

 

« Making the world a better place »

« Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours voulu faire une différence pour notre monde » explique Ingrid Jean-Baptiste. En 2017, elle crée, en marge du Chelsea Film Festival, « Women In Power », conférence qui met en avant les femmes de l’industrie cinématographique. Si le Chelsea Film Festival met les femmes en avant, elle soutient aussi la communauté noire et latino-américaine. Le crédo du Chelsea Film Festival « Making the world a better place ». Aussi, pour être sélectionnés, les films doivent être réunis autour du thème des « global issues », des sujets économiques, politiques ou sociétaux. La sélection doit susciter un questionnement de la part du public et au-delà, délivrer un message universel. À l’heure des violences policères à l’encontre de la communauté afro-américaine, soutenir de jeunes réalisateurs Noirs ou Latino-Américains fait encore plus de sens, surtout, quand on a soi-même véçu le racisme.

« Faire sa place en tant que femme noire dans le milieu du cinéma est très compliqué, même après 8 ans en tant que fondatrice d'une entreprise, je continue à me battre. En tant que femme, on doit toujours se justifier sur la qualité de notre travail et les résultats. C'est un perpétuel combat. J'ai la chance de travailler avec ma maman, qui est la co-fondatrice du festival, elle me donne ce courage de continuer tous les jours » explique Ingrid Jean-Baptiste. Et de rajouter « le Chelsea Film Festival a été fondé en 2013 pour faire un pont entre les cultures. En effet, le cinéma nous permet de transmettre de nombreux messages de paix et de tolérance. J'espère apporter un autre regard sur le monde avec notre plateforme ».

 

Ingrid jean-baptiste

Ingrid Jean-Baptiste, cofondatrice du Chelsea Film Festival

 

Pour en savoir plus sur le Chelsea Film Festival

 

Chelsea Film Festival