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François Bonet : "J’envisage ma mission comme un constructeur de passerelles"

A l’occasion de sa récente prise de fonction en tant que Consul général de France à Milan, rencontre avec François Bonet pour évoquer sa mission et ses priorités pour la circonscription du Nord de l’Italie.

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François Bonet, Consul général de France à Milan
Écrit par Marie-Astrid Roy
Publié le 17 octobre 2023, mis à jour le 20 octobre 2023

Le 1er septembre 2023, vous avez pris vos fonctions de Consul général de France à Milan en succédant à François Revardeaux. Quel parcours vous y a conduit ?

Je suis diplomate de carrière, entré au Quai d’Orsay il y a un peu plus de 20 ans. J’ai couvert une large palette de métiers au sein de la diplomatie : le culturel, en tant que Conseiller de coopération et d’action culturelle au Chili notamment ; la coopération au développement au Salvador ; le politique à Madrid, à Belgrade ou au Salvador ; l’économique lors de mon dernier poste d’Ambassadeur de France au Salvador. C’est toute la beauté de la profession de diplomate et c’est en grande partie pour ça que je l’ai choisie : pouvoir exercer plusieurs métiers en une seule vie.
Comme vous le voyez, sur le plan géographique ma dominante a été ibérico-latino-américaine, avec une exception pour la Serbie. Je découvre aujourd’hui l’Italie, même si j’y avais déjà beaucoup voyagé pour le plaisir.

Quel est votre premier regard sur Milan ?

C’est d’abord une surprise. Je connaissais bien l’Italie, mais une autre Italie, en tant que touriste et principalement celle du Sud, à partir de Rome jusqu’à Palerme en passant par Naples. Avec une exception pour Venise et la Toscane.
Mon idée de l’Italie était donc assez différente de celle que je découvre dans le Nord. Si je connaissais Milan pour sa réputation, je découvre une ville qui par certains côtés me rappelle Paris, comme son ouverture sur l’international, son énergie, l’entreprenariat... Je découvre également avec bonheur une offre culturelle très riche.
Au-delà de Milan, j’ai commencé à parcourir la vaste circonscription du Nord de l’Italie, depuis Vintimille jusqu’à Venise en passant par Bologne. Avec huit régions dans sa circonscription, le Consul général de Milan est beaucoup sur les routes !

 

Comment envisagez-vous votre mission ?

Au terme de quelques semaines, j’en suis encore dans la phase découverte, celle où l’on prend ses repères, où l’on apprend à comprendre les enjeux. Je rencontre énormément de monde, et je me déplace déjà beaucoup : Turin, Bologne, Aoste, Venise…Mes rencontres sont tous azimuts, parce qu’un Consul général, dans une circonscription comme Milan, est sollicité sur tous les fronts à la fois : sur l’économie, le culturel, l’éducatif, et bien entendu le consulaire, qui est au cœur de mes attributions.
J’envisage ma mission comme un constructeur de passerelles. Nous sommes en effet de nombreux agents du gouvernement français à Milan, dans des secteurs très divers, et mon rôle est d’aider à créer des initiatives communes, à faire dialoguer des domaines et des acteurs qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble. Un travail de décloisonnement, si vous voulez, et d’incubateur d’initiatives.

 

Quelles sont vos priorités ?

Il y a ce que je viens de vous dire, qui concerne la méthode. Sur les domaines d’action, je n’ai pas encore fini mon tour d’horizon, même si j’ai déjà quelques idées, que j’ai commencé à tester. J’aimerais renforcer l’empreinte culturelle française dans la région, par exemple dans le domaine de la littérature. J’aimerais développer le débat d’idées, qui est une activité qui m’a toujours passionnée. J’aimerais aussi aider à construire des ponts entre la recherche et le monde de l’entreprise, dans des domaines tels que celui de la recherche médicale. Mais tout ça est encore en construction : ce ne sont que des pistes ; certaines changeront, d’autres apparaîtront. L’important est d’être toujours alerte pour rendre possibles les synergies.

 

Quel message souhaiteriez-vous communiquer à la communauté française de la circonscription du Nord de l’Italie ?

Je voudrais lui dire que c’est à la fois une joie, un honneur et une grande responsabilité que d’être nommé à un poste comme celui-ci. Que je veux lui apporter les meilleurs services consulaires, grâce à l’excellente équipe, expérimentée et dévouée, du consulat. Nous avons également des consuls honoraires extrêmement engagés, dans chacune des huit régions, et dont j’ai déjà pu mesurer à quel point ils étaient de précieux relais de notre action aux côtés de la communauté française. Et enfin que je souhaite pouvoir aider notre communauté à développer le sens de l’initiative qui la caractérise.

 

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