En Italie, début 2025, les salaires réels ont baissé de 7,5 % par rapport à 2021. Il s’agit de « la baisse la plus importante » parmi les principaux pays membres de l’OCDE, selon le rapport Employment Outlook 2025, publié la semaine dernière.


En Italie, au début de l'année, les salaires réels étaient « toujours inférieurs de 7,5 % à ceux de 2021 », malgré une augmentation substantielle au cours des 12 derniers mois. C'est ce que pointe l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), dans son rapport Employment Outlook 2025, publié le 9 juillet dernier.
La croissance annuelle moyenne des 37 pays de l'OCDE a été de 2,5% au premier trimestre 2025, mais dans un quart d'entre eux, les salaires réels sont restés inférieurs à 3% par rapport à 2015. C’est notamment le cas pour le Danemark, la Finlande, la Suède, l'Espagne et l’Italie, qui a enregistré la plus mauvaise performance.
Pouvoir d’achat réduit
"Le renouvellement des principales conventions collectives au cours de l'année écoulée a entraîné des augmentations salariales négociées plus élevées que d'habitude », explique pourtant l’OCDE. Des augmentations néanmoins insuffisantes pour compenser pleinement la perte de pouvoir d'achat due à la flambée de l'inflation. En outre, au début du premier trimestre 2025, un salarié sur trois du secteur privé était encore couvert par une convention collective expirée, précise le rapport de l’OCDE.
Érosion du salaire réel
La croissance des salaires réels devrait rester modérée au cours des deux prochaines années en Italie. Les salaires nominaux (rémunération par employé) devraient augmenter de 2,6 % en 2025 et de 2,2 % en 2026 dans le pays. Si ces augmentations sont « nettement plus faibles que dans la plupart des autres pays de l'OCDE », selon le rapporteur de l’étude, elles donneront aux travailleurs italiens des gains modestes en termes réels, dès lors que l'inflation devrait atteindre 2,2 % en 2025 et 1,8 % en 2026.
Inégalités intergénérationnelles
Le rapport met également l'accent sur l'inégalité des revenus entre les générations. Au cours des 30 dernières années, les 55-64 ans ont bénéficié d'une croissance des revenus nettement plus forte que la catégorie des 25-34 ans. Alors qu'en 1995, le revenu disponible des ménages des jeunes en âge de travailler était supérieur de 1 % à celui des Italiens plus âgés. Vingt ans plus tard, la situation s'est inversée en faveur des travailleurs plus âgés, qui bénéficient de revenus supérieurs de 13,8 % à ceux de leurs collègues plus jeunes.
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