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Le gouvernement de Giorgia Meloni mise sur le Made in Italy

Le gouvernement italien a adopté jeudi, un projet de loi composé de 50 articles, créant des outils pour doper l’industrie made in Italy et renforcer les racines culturelles nationales, jusqu’à la création d’un nouveau « lycée made in Italy ». Zoom sur les principales mesures.

drapeau italien flotte dans le ciel - aitac-unsplashdrapeau italien flotte dans le ciel - aitac-unsplash
Écrit par Marie-Astrid Roy
Publié le 4 juin 2023, mis à jour le 6 juin 2023

Le Made in Italy est sous les projecteurs du gouvernement. La cheffe du gouvernement Giorgia Meloni avait d’ailleurs dès sa victoire, rebaptisé un portefeuille en "ministère des Entreprises et du Made in Italy", avec à sa tête Adolfo Urso, fidèle de Fratelli d’Italia. Jeudi dernier, le gouvernement réuni en Conseil des ministres a adopté le premier projet de loi dédié au made in Italy, un texte volumineux composé de 50 articles pour « valoriser et promouvoir les productions d’excellence, les beautés historiques artistiques et les racines culturelles nationales comme facteurs à préserver et transmettre pour la croissance de l’économie italienne ». En clair, le gouvernement entend donner un nouveau souffle à l’industrie italienne, déjà deuxième après l’Allemagne, et alors que les exportations made in Italy battent chaque année des nouveaux records. Elles devraient atteindre 600 milliards d’euros en 2023.

Promotion des produits italiens

Le projet de loi prévoit notamment la création d’un fonds souverain du made in Italy (doté d’un milliard d’euros) dont l’objectif est de stimuler la croissance et de consolider des filières stratégiques nationales. Autre nouveauté, la création d’une commission technique sur les pâtes pour donner une information correcte sur la qualité sur les étiquettes.

Le projet de loi promeut en outre le système "NutrInform Battery", soit un système d'étiquetage national pour les indications nutritionnelles des produits alimentaires et une certification de qualité, sorte de label qui distinguera les vrais restaurants italiens à l'étranger.
Pour lutter contre la contrefaçon, un durcissement des sanctions est prévu, avec notamment une amende de 300 à 7.000 euros pour l’acheteur de produits contrefaits, et jusqu’à 20.000 euros et deux ans de prison pour les vendeurs ou détenteurs.

Des aides ciblées seront aussi accordées pour soutenir la modernisation de quelques filières phares au niveau national, tels que les secteurs du bois-ameublement, du textile, du nautisme, de la céramique et de l’orfèvrerie.
Dix millions d'euros sont consacrés au renforcement des initiatives d'auto-entrepreneuriat et d'entreprenariat féminin.

La création d’un « lycée made in Italy »

Une nouvelle filière verra le jour au lycée dès la rentrée 2024. Baptisée « made in Italy », ce lycée sera dédié aux connaissances et aux compétences liées aux produits d’excellence et à la tradition italienne, à travers un parcours capable de donner des compétences historiques et juridiques, artistiques, linguistiques, économiques et commerciales. Le nouveau lycée sera soutenu par la création d’une Fondation "entreprises et compétences", qui aura notamment pour mission de favoriser le lien entre les entreprises et les lycées et de gérer une exposition nationale permanente du Made in Italy. Et pour assurer la transition générationnelle dans l'entreprise, les nouveaux retraités pourront jouer le rôle de tuteurs auprès de jeunes travailleurs âgés de moins de 30 ans. Chaque année, un prix du «maître du “made in Italy”» sera décerné à l’entreprise qui aura su le mieux transmettre son savoir-faire.

Et tel un hymne à l’Italie, le projet de loi proclame par ailleurs l’instauration d’une journée nationale du made in Italy, fixée le 15 avril.

 

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