L’Italie se confirme à la première place en Europe pour son nombre de NEET, ces jeunes qui n’étudient et ne travaillent pas. Pour combattre le fléau, le gouvernement a mis en place un Plan « Neet Working ».
En Italie, l’urgence est aussi celle des jeunes. La Péninsule se confirme à la première place en Europe pour son nombre de NEET (Neither in Employment nor in Education or Training), ces jeunes âgés de 15 à 29 ans qui n’étudient et ne travaillent pas. La part de cette « génération perdue », comme l’a récemment définie le président du Conseil Mario Draghi, grimpe à 29,4%, d’après l’Eurostat, contre une moyenne européenne de 17,6%.
Les jeunes Neet en Italie
Alors que les mois de pandémie ont empiré, l’Italie s’arroge tristement la première place des pays de l’Union européenne, et se situe derrière la Turquie (33,6%), le Montenegro (28,6%), et la Macédoine (27,6%).
Et le part grimpe à 35% si l’on considère uniquement les femmes (contre 24% des hommes).
Les NEET ont en général un bas niveau d’études (environ 27%), et se situent principalement dans les périphéries des grandes villes ainsi que dans le Sud de la Péninsule, notamment en Campanie, Calabre et Sicile.
Les solutions pour soutenir une « génération perdue »
C’est selon cette photographie qui concerne plus de 3 millions de jeunes, que le gouvernement italien a adopté un plan « Neet Working », d’émergence et d’orientation des jeunes inactifs, réalisé par le ministère de la Jeunesse en collaboration avec le ministère du travail, et présenté début mars.
D’autant que sur ces 3 millions, les jeunes sans emploi qui n’ont néanmoins à la recherche active d’un travail, sont environ un million. Une part importante qui peut être aidée à se réinsérer plus rapidement sur le marché.
Le plan prévoit notamment l’extension du service civile, ainsi que la mise en place de guichets spécifiques dans les centres pour l’emploi pour accueillir les jeunes Neet.
Au programme également, un portail intitulé Giovani 2030 (Jeunes 2030) qui vise à représenter une porte d’entrée aux initiatives que les institutions publiques, les universités et associations mettront à destination des jeunes.