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Climat : en Italie, le nombre d’événements extrêmes multiplié par six en 10 ans

Quelque 351 événements météorologiques extrêmes ont bouleversé l’Italie en 2024, soit une augmentation de 485% par rapport à 2015. L’Emilie-Romagne est la région la plus frappée, d’après le rapport de l’Observatoire Città Clima (Ville Climat) de Legambiante.

un champ vert sous un ciel nuageuxun champ vert sous un ciel nuageux
Unsplash
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 6 janvier 2025, mis à jour le 7 janvier 2025

 

En 2024, et pour la troisième année consécutive, plus de 300 événements météorologiques extrêmes ont touché la péninsule. Au total, 351 tempêtes, inondations, sécheresses, pluie de grêles, tornades, températures record ont abimé l’Italie, soit six fois plus que les 60 épisodes de 2015.

Un nombre qui n'a cessé de croître au cours des dix dernières années : en 2024, il y a eu près de six fois plus d'événements extrêmes qu'en 2015 (60), soit une augmentation de 485 %.

Selon le rapport publié par l’Observatoire de l’association environnementale Legambiante, l’Emile-Romagne a de nouveau été la région la plus frappée, suivie par la Lombardie, la Sicile, la Vénétie et le Piémont.

« La fragilité de notre territoire tient à deux facteurs. Le premier est la forte anthropisation, c'est-à-dire la transformation par l'homme, qui a conduit à l'imperméabilisation des sols. Le second, c'est le développement industriel et agricole, qui a enlevé de l'espace aux rivières », explique Davide Ferraresi, président régional de l’Emilie-Romagne de Legambiente.

 

Sécheresse prolongée et inondations en hausse

Entre trop peu et trop d’eau, l’Italie résulte divisée en deux. L'augmentation des dommages liés aux sécheresses prolongées (+54,5% par rapport à 2023), aux inondations fluviales (+24%) et aux inondations dues aux fortes précipitations (+12%) a pesé lourd dans cette estimation pour 2024.

L'année 2024 a été marquée par 134 cas d'inondations dues à de fortes pluies, 62 cas de dommages causés par le vent, 46 inondations fluviales causant des dommages, 34 événements avec des dommages dus à des sécheresses prolongées, 30 cas de dommages causés par des tempêtes de grêle, 19 cas de glissements de terrain causés par de fortes pluies, 9 cas de dommages aux infrastructures, 8 cas de dommages causés par des ondes de tempête, 2 cas de dommages au patrimoine historique, et 1 cas de températures record.

 

Le nord de l’Italie plus frappé par la crise climatique

Le nord de l'Italie est le plus durement touché avec 198 phénomènes météorologiques extrêmes, suivi par le sud (92) et le centre (61). Au niveau régional, l'Émilie-Romagne, avec 52 événements, résulte comme la région la plus touchée par la crise climatique cette année, suivie de la Lombardie (49), de la Sicile (43), de la Vénétie (41) et du Piémont (22).

Parmi les grandes villes, Rome est la plus touchée avec 8 événements climatiques extrêmes, suivie de Gênes (7) et de Milan (6).

La Sicile est la région la plus touchée par la sécheresse en Italie (16 événements), alors que la Lombardie est la région la plus frappée par les inondations (25 phénomènes). En ce qui concerne les inondations fluviales, l'Émilie-Romagne occupe la première place (avec 14 événements), suivie de la Lombardie (8) et de la Vénétie (5).

 

Des dommages aux transports

Ces événements météorologiques extrêmes ont eu un impact croissant sur les transports dans les zones urbaines. Des interruptions et des suspensions causées non seulement par de fortes pluies, des inondations et des glissements de terrain dus à de fortes précipitations, mais aussi par des températures record et de fortes rafales de vent. Parmi les cas les plus récents, citons les épisodes du 24 octobre à Rome, où une station du métro A a été fermée en raison d'inondations dues à de fortes pluies. Quelques jours plus tôt, la circulation ferroviaire a été suspendue sur la ligne Rimini-Ravenna, en raison de fortes intempéries. Le 5 septembre, une nouvelle inondation de la rivière Seveso à Milan a entraîné des retards de plus de deux heures, ont compromis la circulation de certaines lignes du tram et engendré la fermeture d’une partie de la ligne M2.

 

2024, l’année des records

Un nouveau record de température globale enregistré par le programme européen Copernicus, qui répertorie 2024 comme l'année la plus chaude depuis le début des relevés avec, pour la première fois, un dépassement du seuil de 1,5 degrés par rapport à l'ère préindustrielle. Novembre 2024 a été le deuxième mois le plus chaud au niveau mondial, après novembre 2023, avec une température moyenne de l'air de 14,1 degrés, soit +0,7  degrés par rapport à la moyenne pour ce mois entre 1991 et 2020.

 

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