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Pauline Cordier, jeune sculptrice française à la 1ère édition de REA!

Pauline Cordier Art MilanPauline Cordier Art Milan
Paulien Cordier participe à Rea!, foire indépendante d'art contemporain organisée à Milan du 30 ocotbre au 1er novembre 2020.
Écrit par Julia Rajacic
Publié le 21 octobre 2020, mis à jour le 22 octobre 2020

REA!, la nouvelle foire indépendante dédiée à l’art contemporain à Milan, ouvre ses portes du 30 octobre au 1er novembre à la Fabbrica del Vapore. Rencontre avec une des participantes, l’artiste française Pauline Cordier.

 

Le pari de REA! est ambitieux : il s’agit de dépasser le modèle de la foire traditionnelle reposant sur les galeries, en offrant aux jeunes artistes émergents la possibilité de promouvoir directement leur travail auprès d’un public de collectionneurs et amateurs d’art. Du 30 octobre au 1er novembre, les visiteurs pourront ainsi découvrir le travail de 100 artistes, principalement nationaux, à travers six disciplines (Photographie, Art Digital, Performance, Peinture, Sculpture et Installation). Parmi les 29 artistes étrangers figure Pauline Cordier, une sculptrice française au parcours international. Après des études à la Haute école d'art et de design de Genève (HEAD) et à la London Kingston University, la jeune artiste participe à de nombreuses expositions collectives, à l’instar du Salon de Montrouge à Paris, de la Sattelkammer à Bern, ou encore à la Inchon Art Platform en Corée du Sud. En 2019, elle présente sa première exposition personnelle à la Société des Arts de Genève.

 

pauline cordier art
FLOT FUYANT- Société des arts 2019 (Genève)

Quelle démarche artistique anime vos sculptures ?

Pauline Cordier : A travers ma pratique, j’explore la notion d’interdépendance entre les éléments, mais aussi en rapport avec un lieu. La sculpture incarne ainsi une forme de langage par rapport à l’espace. Et un double langage se crée: celui de la forme d’un côté, celui de la lettre de l’autre, qui se retrouve dans le choix de mes titres. Chaque œuvre se compose de trois lettres et l'ensemble des titres des pièces forment une phrase sculpturale, où une attention particulière est portée au rythme.

Quelles influences conduisent votre cheminement artistique ?

J’aime beaucoup le travail de Guy de Cointet, cet artiste français qui joue avec les lettres et les formes dans l'espace. J’apprécie également les recherches de l’artiste britannique Phyllida Barlow avec ses recherches sur la matérialité et l'espace, et notamment le mélange des matières, comme le plâtre, le carton et le ciment.
Mais je m’inspire principalement des éléments du quotidien. Je prends régulièrement des photos d’objets, de matérialité ou encore d'agencement de formes qui m'interpellent. Au fil du temps, j'ai ainsi constitué une véritable banque d'images, source d’inspiration et de base pour mon travail. Puis j’approfondis le rapport aux matériaux, ce que je perçois autour de moi.

 

Pour REA! à la Fabricca del Vapore, vous présentez un travail inédit, produit pour Milan. De quoi s’agit-il ?

La consigne était de présenter des œuvres déjà existantes, pour autant j’ai tenu à produire une sculpture spécialement conçue pour l’occasion.
On intervient tous comme artiste au sein d’un même espace, avec des pratiques qui sont très différentes. C’était alors important pour moi de mettre l’accent sur le lieu qui nous accueille, une sorte d'hommage au lieu d’exposition. D’autant que la Fabbrica del Vapore est un lieu chargé d’histoire. Il s’agissait d’un grand site de production de Milan qui abritait le siège de l'ancienne société Carminati & Toselli, une importante industrie qui produisait des éléments de chemins de fer et de tramways. C’est en consultant des dessins d’archives des premières sections de rails que j’ai trouvé l’inspiration pour réaliser la sculpture que je propose.

 

Pauline Cordier Art
YAW WAY -  Rea! Artfair 2020 (Milan)


Comment votre pratique artistique a-t-elle été impactée par l’actualité de ces derniers mois ?

Je vis en France, et pendant toute la période de confinement, je n'ai pas eu accès à mon atelier qui est situé sur le territoire Suisse. Dans un contexte où beaucoup d’expositions ont été annulées ou reportées, de nombreuses initiatives ont ainsi vu le jour pour offrir aux artistes une forme de visibilité : des expositions en ligne, des propositions d’articles, des témoignages pour parler de nos pratiques et les diffuser sur les réseaux.
Ce n’était pas toujours évident, car la réalité de notre travail est d’exposer des objets matériels. C'est compliqué de produire des œuvres immatérielles…
Mais le fait d'être à la maison m'a permis de réaliser des pièces plus petites, à la dimension de mon espace, et non pas de celui de l'atelier. Une occasion de repenser nos pratiques..

 

Julia Rajacic
Publié le 21 octobre 2020, mis à jour le 22 octobre 2020

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