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Les Citoyens, le regard de Guillermo Kuitca à la Triennale Milano

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Ph. Andrea Rossetti
Écrit par Marie-Astrid Roy
Publié le 6 mai 2021, mis à jour le 7 mai 2021

La Triennale Milano et la Fondation Cartier présentent une sélection d’œuvres de l’institution d’art contemporain de Paris. Photos, sculptures, vidéos, céramiques, peintures et installations explorent sous l’œil de l’artiste Guillermo Kuitca sur ses contemporains, une communauté créative inédite et idéale.

Un nouveau chapitre du partenariat entre la Fondation Cartier pour l’art contemporain et la Triennale Milano a été inauguré le 6 mai, date d’ouverture de Les Citoyens. L’exposition de grande ampleur (à voir et revoir jusqu’au 12 septembre), explore l’un des thèmes cruciaux de ces derniers mois : le sens de la communauté, des frontières, l’idée de collectivité et d’appartenance. Le célèbre artiste argentin Guillermo Kuitca a été appelé pour l’occasion, à interpréter les collections de l’institution parisienne. A la clé, une sélection de 120 œuvres de 28 artistes, entre installations, photographies, tableaux, sculptures, céramiques et vidéos. Guillermo Kuitco signe également la disposition des œuvres dans l’espace, en harmonie avec l’architecture de la Triennale et son univers pictural.

 

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Ph. Andrea Rossetti

Une « exposition-œuvre »

« L’exposition ne présente rien d’homogène. Il s’agit d’une polyphonie d’éléments, dans le sens le plus de large de communauté », a expliqué l’artiste. « Alors que j’essayais d’organiser les espaces et donner une identité à l’exposition, j’ai pensé que qu’être à Milan – une ville qui a un rapport étroit avec le design – pouvait être une source d’inspiration et un défi. J’aime penser que Les Citoyens soient tant un acte de design que d’amour », ajoute-t-il.

Il en résulte un parcours privé de thématiques ou de hiérarchie, mais fait de « sens et de sensations », a expliqué l’artiste. Le visiteur est happé au milieu d’une constellation d’œuvres disséminées, mais positionnées de façon à communiquer entre elles.

La « communauté » est ainsi racontée à merveille par les clichés et dessins de David Lynch, les sculptures tribales de David Hammons, l’immense nature sauvage du chinois Cai Guo-Qiang, les courts-métrages de Artavazs Peleshyan, en écho aux photographies de Fernell Franco, aux polaroïds de Patti Smith, et aux scénographies sylvestres de la grande réalisatrice et plasticienne française Agnès Varda.

 

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Ph. Andrea Rossetti

 

Une immersion totale

Le visiteur est aussi immergé dans une forêt d’esprits chamaniques avec l’installation de Tony Oursler, puis projeté dans l’univers tridimensionnel du film de Moebius, qui transporte la communauté humaine sur une autre planète.

Jusqu’aux photographies de Claudia Andujar qui concluent le parcours, en rappelant l’exposition présentée à l’automne dernier dans les mêmes espaces. La lutte Yanomami inaugurait alors la collaboration entre la Triennale Milano et la Fondation Cartier pour l’art contemporain, une collaboration développée sur huit ans, qui entend présenter un programme d’expositions, conférences et spectacles vivants dans les espaces du Palazzo dell’Arte de Milan.

En octobre 2021, rendez-vous avec La vie Moderne, la première exposition personnelle en Italie du cinéaste et photographe français Raymond Depardon.
Le programme représente également pour les deux institutions milanaise et parisienne, une opportunité de rappeler le rôle central des collections d’art et de design, et l’importance de préserver la mémoire pour penser le futur.

 

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