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Baromètre de l’expatriation : le moral des expatriés en berne

Un expatrié regarde la ville tristementUn expatrié regarde la ville tristement
Écrit par Adèle Hourdin
Publié le 6 avril 2021, mis à jour le 7 avril 2021

Le baromètre de l’expatriation réalisé par Expat Communication a fait le bilan du moral des expatriés, un an après le début de la pandémie. Entre fatigue et résilience, les expats ont du mal à envisager l’avenir.

Il est l’heure de faire le point. Depuis un an, la pandémie de coronavirus a mis à mal de nombreux projets d’expatriation et a bouleversé la vie quotidienne des expatriés à travers le monde. Entre fermeture des frontières et gestion de la crise sur place, les Français à l’étranger ont vécu une année particulière. Dans le cadre de leur baromètre mensuel, le site Expat Communication a interrogé près de 1000 expatriés dans le monde pour faire le bilan de leur moral au terme de cette année pas comme les autres.

 

Le moral des expatriés est en baisse

Le moral des expatriés n’est pas au beau fixe cette année. Avec un moral qu’ils ont estimé à 61 sur une échelle de 100, les expatriés enregistrent un taux inférieur de 20 points aux niveaux relevés par les précédentes études d’Expat Communication. Ce résultat se nuance pour les hommes, qui semblent mieux vivre cette période. Ils ont estimé leur moral à 69 tandis que les femmes affichent un 57. Il semble aussi qu’il soit plus simple d’être aux commandes de l’expatriation et que cela permettrait de mieux vivre cette période compliquée. Ceux qu’on appellent les « collaborateurs » déclarent avoir un moral de 64 en moyenne, plus élevé que celui des « conjoints » dont le niveau reste à 55.

Un visuel d'Expat Communication sur le moral des expatriés

 

Le travail, entre perte d’activité et manque de relations sociales

Depuis le début de la pandémie, la baisse de temps de travail est souvent le résultat d’une perte d’emploi ou d’un arrêt de travail forcé. La généralisation du télétravail a, elle aussi, des conséquences sur le moral des Français. Bien que certains reconnaissent les avantages du télétravail, beaucoup se mettent à rêver de relations sociales au bureau : « Je ne m'attendais pas à avoir une telle envie de retrouver un bureau et des locaux professionnels pleins de collègues ! » témoigne un répondant. D’autres déplorent une situation qui place le travail au premier plan : « Suite au télétravail, je travaille plus que d'habitude et mélange ma vie privée et professionnelle ».

 

Des expatriés qui n’ont pas confiance en l’avenir

« Globalement nous allons bien. L’absence de perspectives, de voyages, de pouvoir aller en France, de voir des amis nous manquent. Et certains jours, cela pèse plus ». Difficile de se projeter dans un monde où la pandémie décide de tout. Les expatriés interrogés ont évalué leur confiance en l’avenir à 42/100. Un niveau très faible qui s’explique par leur difficulté, voire leur impossibilité, à se projeter six mois en avant. Les expatriés sont obligés de vivre « au jour le jour » et doivent pour cela faire preuve d’une grande adaptabilité. Le manque de visibilité quant à leurs déplacements peut être très dur à vivre pour certains. Selon l’enquête réalisée sur les lecteurs de lepetitjournal.com, 60% des répondants ont déclaré ne pas avoir pu rentrer en France depuis le début de la pandémie. Malgré une faible confiance en l’avenir, certains parviennent à garder le moral malgré tout : « Nous nous sommes adaptés à la situation pour éviter de sombrer et pour que les enfants reprennent espoir sur l'avenir ».

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