Les logements à usage touristique pourraient finir par disparaître en Espagne, comme cela sera le cas à Barcelone en 2029.
Le gouvernement a déclaré la guerre aux locations de vacances et prépare une série de mesures pour renforcer la réglementation de ce type de location. Parmi les mesures envisagées par la ministre du Logement Isabel Rodríguez, figurent la modification de la loi horizontale sur la propriété (LPH), dans le but de permettre aux copropriétaires d'opposer leur veto aux locations touristiques dans leur immeuble ou complexe résidentiel, et la création d'une plateforme de registre unique pour les propriétés louées à cette fin. Ce registre inclura les biens loués par l'intermédiaire de plateformes telles qu'Airbnb et Booking.
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De son côté, le parti Sumar veut inclure dans le budget général de l'État (PGE) de 2025 un paquet fiscal comprenant une augmentation des taxes sur les appartements touristiques, avec une TVA à 21%, ce qui les rendrait moins rentables que les locations permanentes.
Rappelons en outre que le gouvernement a également décidé de s'attaquer aux locations de courte durée, en fixant une limite à la durée de ces contrats et en rendant obligatoire la justification du motif de la location. L'idée là aussi est de renforcer la loi 12/2023 dite "pour le droit au logement". En effet, depuis l'entrée en vigueur de cette loi il y a un an, de nombreux propriétaires ont "fui" vers d'autres types de locations qui échappaient jusqu'ici aux contraintes de la LAU (contrôle des loyers, plus de difficultés pour récupérer son logement, etc).
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Cependant, la mise en œuvre de ces mesures reste incertaine, car les détails spécifiques ne sont pas encore connus. L'un des objectifs du plan gouvernemental est d'améliorer l'accès au logement et d'augmenter l'offre d'appartements à louer. Seul l'avenir nous dira si cette stratégie sera efficace. Il convient de noter que, depuis que le gouvernement est intervenu dans la location longue durée, l'offre de logements locatifs a fortement diminué.