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S. Adelaïde : "La France ô si! a été la rampe de lancement de L'Ecole du FLAM"

Entrepreneuse hors norme, avec la solidarité et l'entraide toujours au cœur de ses projets, Stéphanie Adelaïde a lancé en 2014 l'association francophone La France ô Si!, qui est venue donner un joli coup d'accélérateur à l'offre FLAM au sein de la capitale, mais aussi dans les différentes villes d'Espagne et de la péninsule Ibérique où elle s'est développée. Responsable du réseau FLAM ibérique depuis 2020, et désormais chargée de mission de la Fédération FLAM Monde, cette originaire des Hauts de France a su s'entourer pour faire grandir un projet qui est venu combler un véritable manque éducatif à Madrid. Avec sa responsable pédagogique Marie Faucon, c'est désormais un programme à plusieurs vitesses qu'elle entend proposer dès la rentrée prochaine aux jeunes apprenants, pour s'adapter plus encore aux besoins, aux attentes et aux réalités des familles.

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Écrit par Vincent GARNIER
Publié le 6 juin 2024, mis à jour le 7 juin 2024

Qu'on se le dise ! Depuis cette année "La France ô Si!" est devenue "L'Ecole du FLAM". Ce nouveau nom, les Français de Madrid, d'Espagne et du Portugal devront se l'approprier, de la même manière qu'ils ont su faire leur une association par vocation familiale, qui a au fil des ans pris une ampleur dépassant largement l'esprit dilettante qui l'a vu naître. Si une page se tourne, l'histoire continue et c'est plutôt une bonne nouvelle, d'autant que la fondatrice a une vision claire du développement qu'elle souhaite donner à la structure. Surtout, avec une marque désormais déposée par le ministère, le FLAM a en quelques années parcouru un cheminement remarquable, lié notamment à une reconnaissance accrue de son utilité, et à son inéluctable déploiement, en parallèle des établissements scolaires visés par l'AEFE. D'une poignée d'initiatives aux ambitions et prestations pédagogiques diverses, l'offre a pour vocation à travers le monde de se standardiser selon des critères communs, de se structurer et de se développer, en abandonnant progressivement la facette artisanale qui a pu, à ses débuts, lui conférer un certain charme. En charge au sein de la Fédération FLAM Monde du développement et de l'accompagnement des structures FLAM sur les 5 continents, Stéphanie Adelaïde est bien placée pour en savoir quelque chose. Et le nom qu'elle a désormais adopté, L'Ecole du FLAM, illustre parfaitement la professionnalisation qu'a connue son association au fil des ans.

 

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 Un programme pédagogique à la carte

L'Ecole du FLAM à Madrid est donc "une initiative éducative dédiée à l'enseignement du français pour des enfants de 18 mois à 16 ans, dont le français n'est ni la langue principale, ni la langue scolaire", explique-t-elle, "une association qui vise à enseigner la langue française à des élèves francophones et dont l'objectif principal est de permettre aux apprenants d'acquérir des compétences en français tout en leur faisant découvrir la culture francophone". Avec près de 170 enfants qui participent au projet sur deux pays, l'Espagne et le Portugal, la structure a, de fait, déjà une solide expérience derrière elle. "Des points d’accueil existent autour de Madrid à Rivas, Alcobendas et Majadahonda, en plus de nos locaux de Lisbonne et dans le centre de Madrid, et bien sûr de l'offre en ligne", décrypte Stéphanie Adelaïde. "Notre objectif est de capitaliser cette expertise et de développer le nombre d'élèves, en accueillant 200 enfants l'an prochain". En automne dernier, l'équipe pédagogique a mené une enquête auprès de ses familles membres pour mieux connaître les attentes d'apprentissage et les niveaux de langues pratiqués à la maison. Il en est ressorti que si certaines familles avaient choisi le programme FLAM avec un niveau d'exigence élevé, d'autres abordaient le rapport à la langue française depuis une perspective beaucoup plus détendue. Tandis que les uns entendaient ainsi préparer leur enfant à passer le BachiBac, les autres prévoyaient plus simplement les vacances chez les grands-parents restés en France. De ce constat est née la volonté de déployer un programme pédagogique "à la carte", qui permette de répondre au plus près aux besoins, distincts, on l'a vu, du public gravitant autour de l'offre FLAM.

 

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Dès la rentrée 2024, en plus du programme "historique" des Explorateurs, très axé sur la lecture, l'écriture, la grammaire et l'orthographe les parents pourront opter pour le nouveau programme des "Aventuriers", qui permettra d'aborder la langue de Molière de façon moins académique et plus ludique... Des impressionnistes à Jean de la Fontaine, en passant par la bande dessinée ou la solidarité entre générations, les petits aventuriers -une douzaine attendus pour cette première année- pourront aborder la langue à raison d'1h30 par semaine au fil d'un parcours où la culture et l'éducation citoyenne auront la part belle... Et sans devoirs à la maison ! Une autre nouveauté en 2024 sera constituée par le programme L'Art à petits pas, qui proposera une visite de musées en français une fois par mois, le week-end. Les familles pourront s'inscrire à la carte, sans engagement dans la durée. L'association devrait présenter ces nouveautés lors d'une session d'information organisée le 11 juin prochain (lien d'inscription).

 L'École du FLAM: un projet de famille

"Ce qu'il est important de comprendre", estime Marie Faucon, "c'est que d'inscrire un enfant à l'École du FLAM constitue un véritable projet de famille". Pour l'équipe pédagogique, la sauce ne peut prendre que si les parents sont eux aussi impliqués dans le projet d'apprentissage de la langue. "Dans le cas des familles binationales, on accepte les élèves à l'École du FLAM sous la condition que les parents s'engagent à parler français avec leurs enfants à la maison". D'où l'importance du partage d'expérience, d'où l'importance aussi de la communauté qui se construit autour de l'association et des multiples projets animés extra-muros : le collectif qui gravite autour de l'École du FLAM se reconnaît souvent dans les valeurs que la structure véhicule, mais aussi et surtout dans des parcours de vie et de paternité jusque-là réalisés hors des radars de l'expatriation traditionnelle. "On va conseiller nos publics sur la façon de s'y prendre pour remettre le français dans le quotidien", illustre Marie Faucon, "de la baby-sitter aux dessins animés, en passant par les centres de loisirs".

 

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Des centres de loisirs qui sont aussi proposés par la structure : "La cabane des mômes" fonctionnera cet été du 24 juin au 26 juillet dans le centre de Puerta de Toledo, et du 1er au 12 juillet à Villanueva de la Cañada. En parallèle, 12 enfants devraient partir avec la structure en voyage à Paris. C'est l'aboutissement d'un projet mené dans le cadre du Club des ados, le programme lancé pour accueillir les élèves de la structure qui, "au fil des ans avaient grandi et dont les intérêts changeaient". Cette première, qui se réalisera en marge de JO et devrait être accompagnée de toute une série d'activités pédagogiques et culturelles tournant autour de la langue de Molière, devrait donner suite à un voyage l'an prochain à Narbonne, avec pour thématique le Moyen-Âge, la culture Cathare et Occitane. Le Club des Ados constitue l'antipode des Petits Loups, l'accueil centré autour de la petite enfance, à partir de 18 mois et au cours duquel, 1 heure par semaine, des activités sont organisées en présence des parents et des enfants. "L'Ecole du FLAM propose un apprentissage qui se distingue vraiment de l'existant", estime Stéphanie Adelaïde, pour qui l'éloignement des établissements français et le coût de la scolarité en français constituent les principales raisons qui poussent les familles à opter pour la formule FLAM, en plus de sa complémentarité avec d'autres systèmes, tels que les sections françaises dans le public espagnol.

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