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Une nouvelle vague de chaleur à Londres cette semaine

Canicule à Hampstead - la coccinelle - unsplash.comCanicule à Hampstead - la coccinelle - unsplash.com
Canicule à Hampstead - la coccinelle - unsplash.com
Écrit par Jean Reversat
Publié le 12 juillet 2022

Tandis qu’une deuxième canicule est prévue en France, le Sud de l’Angleterre fait face à une hausse significative des températures estivales. Les 30° Celsius seront dépassés ce week-end.

 

Pas de répits pour les sensations de peau moite ou de suffocation dans les transports en commun. Depuis le week-end dernier, Londres est traversée par un vague de chaleur portant à 33° Celsius les températures de lundi. Si mercredi 13 juillet l’air devrait s’adoucir, en fin de semaine, un pic de chaleur est attendu.

Des températures estivales de plus en plus chaudes à Londres

Dans son rapport, le Royal Meteorological Society met en garde le gouvernement britannique contre une hausse annuelle des phénomènes de canicule. Le sud de l’Angleterre est le plus concerné par ces pics de chaleur qui atteignent en moyenne, depuis 2019, les 34° Celsius. Londres, qui n’est pas épargnée, avait connu la même année un record de 38.7° au Cambridge Botanic Garden.

En revanche, le Met Office s’inquiète cette année d’un possible rapprochement des 40° Celsius. Chiffre déjà connu des Français métropolitains et plus largement de l’Europe du Sud, connaissant cet été des canicules précoces et extraordinaires. Par conséquent, l’alerte de niveau 3 est lancée par l’organe météorologique mobilisant du personnel médico-logistique en faveur des personnes les plus fragiles, en particulier âgées et nouveaux nés.

 

 

Une conséquence du réchauffement climatique

Les fortes chaleurs sont l’une des nombreuses conséquences du réchauffement climatique. Otto Friederick, maître de conférences en sciences du climat à l'Imperial College de Londres, le souligne, « en ce qui concerne la chaleur estivale, le réchauffement climatique […] (à) déjà transformé ce que l'on aurait appelé autrefois une chaleur exceptionnelle en conditions estivales très fréquentes ».

Le rapport du GIEC, délivré plus tôt dans l’année, met en garde les gouvernements contre la hausse présumée des températures globales à 1,5°. En grande partie du fait des activités humaines, cette augmentation prévue pour 2035 est à l’origine de l’accroissement des phénomènes climatiques extrêmes. Face à cela, l’Angleterre ne serait pas un pays « adapté », poursuit le rapport.

Les climatiseurs, en rupture de stock ?

La canicule à Londres pousse ses habitants à augmenter l’utilisation d’air conditionné. L’indice du prix de l’énergie est alors au plus haut, dépassant le seuil atteint le 29 juin. Une utilisation qui n’est pas favorable à la planète, dénonce l’Agence internationale de l’Énergie, pour qui la climatisation serait responsable de 10 % de la consommation énergétique mondiale.

L’ampleur de leur utilisation est pourtant à relativiser au Royaume Uni. Selon le rapport de la société Mintel, moins d’1 % des logements résidentiels britanniques sont équipés de système de climatisation. La demande est en croissance, mais reste faible. Christophe Chambon, directeur des acquisitions chez French Touch Properties Londres, explique « (qu’en) règle générale, notre clientèle, qui est essentiellement française, n’intègre pas dans ses critères de logement la présence de climatiseurs ». En France, au contraire, 25% des ménages sont équipés d’air conditionné.

 

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