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Un « substantial meal »… c’est quoi au juste ?

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Caroline Attwood - Unsplash
Écrit par Corentin Mittet-Magnan
Publié le 2 décembre 2020

L’année 2020 aura été riche en nouveautés et en débats toujours plus enrichissants les uns que les autres. Dernier en date : la définition de ce que constitue un « substantial meal ».

 

Les nouvelles mesures de lutte contre l’épidémie post-confinement sont en vigueur depuis aujourd’hui. Parmi celles-ci, l’autorisation pour les pubs de recevoir à nouveau leurs clients à condition qu’ils servent des « substantial meals ». Cette définition, pour le moins floue, est à l’origine de nombreux débats et anecdotes croustillantes.

Le terme substantial, et son équivalent français, substantiel, correspond à quelque chose dont le contenu est riche et abondant. Partant de cette définition, il semblerait facile de définir ce qui est substantiel ou pas. Les pubs qui ne proposent qu’un bol de chips ou une assiette de frites ne sont donc pas supposés rentrer dans cette catégorie. Robert Jenrick, secrétaire d’État aux logements, aux communautés et au gouvernement local, définit quant à lui un repas substantiel comme celui « que vous vous attendez à avoir tant à midi que le soir ». Jusqu’ici tout est plutôt clair.

Mais l’absurdité de 2020 n’est jamais très loin. Au centre de la discorde ces derniers jours se trouvent notamment les scotch eggs. Cette spécialité britannique composée d’œufs mollets enrobés de chair à saucisse et de panure puis frits sont, pour le secrétaire d’État à l’alimentation Georges Eustice (personnalité, en théorie, plutôt renseignée sur le sujet), suffisamment substantiels à eux seuls pour permettre à un pub de les proposer sur sa carte. Pourtant, pour Robert Jenrick, les cornish pasty ne se suffisent pas à elles-même et doivent être accompagnées d’une salade ou d’une portion de frites pour permettre à un pub de le considérer tel un plat substantiel. Difficile de savoir donc comment s’établit la différence entre ces deux perceptions de la notion que nous abordons ici.

Ce surprenant débat n'est malheureusement pas le premier animant le milieu de la restauration. Il y a quelques mois c’était la règle concernant l’ouverture des restaurants qui s’était trouvée au centre des débats. En effet, celle-ci précisait que seuls les établissements proposant des repas « consommés par une personne assise à une table, à un comptoir ou sur tout autre structure ayant le rôle de table » pouvaient rouvrir. La notion de « structure ayant le rôle de table » laissant place à une quantité illimités de possibilités aux plus imaginatifs d’entre nous.

En mettant de côté l’ironie, il est évident que des mesures sont nécessaires pour lutter contre la propagation du Covid-19 qui, rappelons-le, a coûté la vie à 603 personnes rien qu’hier. Il semble d’ailleurs que, loin des cafouillages de certains membres du gouvernement, la plupart des tenanciers de pubs ont compris dans quels cas ils avaient l’autorisation d’ouvrir ou non. Mais il est clair que le gouvernement gagnerait en crédibilité à donner des consignes bien plus précises.

 

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