Le directeur des modélisations de la propagation de l’épidémie à Imperial College, Neil Ferguson, a affirmé que si les mesures de confinement avaient été instaurées une semaine plus tôt, des milliers de vies auraient pu être épargnées.
Le professeur de biologie mathématique, qui faisait partie du groupe de conseillers scientifiques du gouvernement au début de l’épidémie de Covid-19, a estimé que le nombre total de morts aurait été divisé par deux si le gouvernement avait imposé des mesures sanitaires strictes dès le 16 mars, comme en France, au lieu du 23 mars, et a reconnu que les scientifiques avaient sous-estimé le nombre de personnes déjà infectées par le virus. Ces déclarations concordent avec celles d’autres éminents scientifiques.Le professeur Chris Whitty, conseiller médical en chef a avoué qu’il regrettait de ne pas avoir commencé une campagne de tests à grande échelle plus tôt.
Boris Johnson, fortement critiqué et questionné, a refusé de s’éterniser sur le sujet, estimant que l’épidémie n’était pas finie, que les données étaient incomplètes, et qu’il était prématuré d’émettre des jugements sur la réponse du gouvernement. Ce à quoi le secrétaire fantôme à la santé a répondu que le premier ministre « refusait d’admettre qu’il avait été trop lent » à instaurer le confinement. Rappelons qu’avant de mettre en place des mesures de quarantaine, Boris Johnson avait tout d’abord misé sur une stratégie d’immunité collective, un choix fortement contesté par la communauté scientifique qui estimait que le Royaume-Uni avait alors perdu 7 semaines.
Sibylle Marin.
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