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Thomas Cook sombre avec plus de 500 hôtels espagnols

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Alicante Mediterranean Homes • Unsplash
Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 2 octobre 2019

Plus ancien voyagiste du monde, le tour-opérateur britannique Thomas Cook s'est déclaré en faillite le 23 septembre dernier, et les effets de cette liquidation n'ont pas fini de se manifester.

« 500 hôtels vont fermer immédiatement à cause de la faillite de Thomas Cook et la situation pourrait empirer si le gouvernement ne prend pas immédiatement des mesures » : voilà ce qu’a déclaré lundi Juan Molas, président de la Confédération des hôtels et des logements touristiques, au quotidien économique Cinco Dias.

Une addition très salée

L’organisation de M. Molas, qui représente plus de 15 000 entreprises de ce secteur en Espagne, affirme que la facture d’impayés laissée par Thomas Cook serait susceptible de dépasser la première estimation, qui s’élevait déjà à 200 millions d’euros. Juan Molas a en effet assuré que « ce sera bien plus. Le montant pour seulement huit chaînes hôtelières est proche de 100 millions. » Car, il faut savoir qu’en Espagne, une centaine d’établissements hôteliers fonctionnait uniquement grâce à Thomas Cook, alors que les autres avaient une clientèle formée de 30 à 70 % de touristes amenés par le tour-opérateur britannique.

Thomas Cook faisait venir à lui seul 9 % des touristes en Espagne : aux Baléares et aux Canaries, ce chiffre grimpe et atteint presque les 20 %. Sa flotte aérienne a acheminé plus de 7 millions de touristes rien qu’en 2018, ce qui fait de l’entreprise le deuxième TO le plus important du pays.

Et ailleurs ?

Si de nombreux établissements espagnols étaient dépendants du plus vieux voyagiste au monde, en France par exemple, le modèle diffère largement et évite aux hôtels de sombrer également. En effet, au pays de la baguette et des escargots, il est rare - voire presque impossible, qu’un hôtelier prenne le risque de faire reposer plus de 20 % de son chiffre d’affaire entre les mains d’un seul opérateur. Notons également qu’au contraire des touristes visitant l’Espagne, ceux qui viennent dans l’Hexagone ont tendance à y séjourner sur de plus courtes durées. Le prix des hôtels y étant bien plus élevés que dans le pays de Cervantes, ces derniers se retrouvent moins exposés - un mal pour un bien finalement.

 

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