“Il ne s’agit pas d’un ultimatum” a assuré le député Conservateurs Jacob Rees-Mogg. Pourtant, 60 députés pro-Brexit ainsi que trois ministres exercent une vraie pression sur la Première ministre britannique au sujet de l’union douanière.
L’un des points-clés des négociations sur le Brexit, avec la question de la frontière irlandaise, est celle des relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Le gouvernement de Theresa May a pour le moment deux options sur la table : établir un "partenariat douanier" (ou customs partnership, qui permet d’éviter des contrôles douaniers à la frontière mais le Royaume-Uni devrait s’aligner sur les tarifs européens) ou opter pour un “arrangement douanier” (ou customs arrangement, qui minimiserait les besoins en contrôles douaniers, sans les annuler complètement).
Or, pour le député Jacob Rees-Mogg, le modèle de l’union douanière contient des “défauts” et est “profondément insatisfaisant”. Avec lui, 60 députés ont présenté ce mercredi 2 mai un rapport critique d’une trentaine de page à Theresa May. Ils craignent que la solution de l’union douanière menace toujours la souveraineté du Royaume-Uni. En effet, les Britanniques ne pourront pas négocier leur politique commerciale ou passer leurs propres accords de libre-échange avec d’autres pays. Les ministres Boris Johnson et David Davis se sont notamment fortement engagés contre cette union douanière.
Cette question épineuse est à l’ordre du jour de la réunion du sous-comité en charge du Brexit d’aujourd’hui. Une réunion qui risque d’être mouvementée, notamment par la venue du nouveau ministre très pro-européen Sajid Javid, qui a remplacé Amber Rudd ce lundi 30 avril. Pour tempérer, la Première ministre Theresa May tente de gagner du temps, en repoussant l'échéance à laquelle elle devra donner sa décision sur l'accord douanier avec l'Union européenne.