Le 18 mars, plus de 90 000 cas ont été recensés. C’est 17 000 de plus que la semaine dernière et presque trois fois plus qu’il y a un mois.
Si l’étude du variant Omicron avait montré un affaiblissement de la dangerosité du coronavirus et avait laissé entrevoir l’espoir d’une sortie de crise sanitaire, les nouveaux chiffres rappellent que le Covid-19 est toujours puissant à quelques jours du second anniversaire du premier confinement.
Des taux d’infections records chez les plus de 70 ans
L’ONS (Office for National Statistics) estime qu’environ 5 % de la population anglaise aurait été infectée dans la seule semaine du 7 mars, soit 1 544 600 personnes. L’Ecosse enregistre aussi des chiffres inquiétants puisqu’une personne sur quatorze a été testée positive.
La nouvelle vague semble toucher plus particulièrement les personnes âgées. Dans la tranche d’âge la plus âgée, pas moins de 3,5% de personnes ont été positives pendant cette semaine d’étude du 7 mars.
La hausse des cas chez les personnes âgées suscite l’inquiétude après la sortie d’une étude à la fin de la semaine dernière démontrant la forte baisse de l’immunité procurée par le vaccin chez les résidents de maison de retraite.
Le gouvernement relativise
Sadij Javid, le ministre de la Santé, a pour le moment déclaré qu’il n’y avait pas de « motif de préoccupation particulière » et qu’il n’y avait « pas de raison de s’inquiéter à ce stade ». La stratégie du gouvernement repose pour l’instant sur la force de la couverture vaccinale dans le pays qui, selon le ministre, a montré qu’elle pouvait permettre de vivre avec le virus.
Le vaccin continue de faire barrage selon Javid et, malgré la forte hausse des cas ces derniers jours, le ministère s’attache à mener à bien le plan « Living with Covid » présenté il y a plusieurs semaines. Assurant ne pas être inquiet, Sadij Javid rappelle que les chiffres sont bien en deçà des cas de coronavirus comptabilisés avant les fêtes.
Une recrudescence due à la fin des restrictions et au variant BA.2 ?
La hausse des cas coïncide avec la fin des restrictions débutée au début du mois de mars. La fin du port du masque dans les espaces clos, des tests gratuits, ou encore la fin de l’obligation d’isolement en cas de test positif peuvent être des facteurs explicatifs majeurs selon les experts.
Mais l’augmentation des taux d’infection pourrait aussi s’expliquer par la hausse des cas du sous variant BA.2 d’Omicron. Cette souche semble prendre le pas sur le variant principal d’Omicron car elle est plus contagieuse que son cousin. BA.2 est devenu le variant dominant au Royaume-Uni.
Une dose de rappel à partir de lundi
Les scientifiques ont appelé le gouvernement à prendre de nouvelles mesures pour les personnes les plus vulnérables, qui ont maintenant reçu leur dose de rappel il y a six mois. Dès lundi, les personnes immunodéprimées et âgées de plus de 75 ans auront donc la possibilité de réaliser une deuxième dose de rappel (soit la quatrième). Cette nouvelle dose concerne plus de cinq millions de personnes vivant en Grande-Bretagne. A l’automne, cette nouvelle dose de rappel sera très probablement proposée aux personnes de plus de 50 ans.