Une étude publiée dans la revue britannique The Lancet révèle que la pandémie aurait fait près de 18 millions de morts. Soit trois fois plus que le bilan officiel.
Il y a deux ans jour pour jour, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifiait l’épidémie de Covid-19 de pandémie. A ce jour, les chiffres officiels portent le bilan à 5,94 millions de morts à travers le monde.
18,3 millions de morts liés au Covid-19 dans le monde
Vendredi, la revue scientifique britannique The Lancet a publié une vaste étude révélant que “Les statistiques officielles sur les décès du Covid-19 ne donnent qu’une image partielle du véritable bilan de la mortalité”. Une prémonition partagée par de nombreux scientifiques. L’OMS elle-même a estimé que le nombre officiel de décès liés à la pandémie serait deux à trois fois sous-estimé.
En réalité, les auteurs de l’étude, dont les calculs se sont fondés sur l’excès de mortalité, estiment que la pandémie aurait fait 18,3 millions de victimes à travers le monde. Selon eux, le Covid-19 représenterait d’ailleurs l’une des principales causes de mortalité entre 2020 et 2021.
La Russie et le Mexique très durement touchés
Selon les modélisations de l’étude, c’est la Russie qui détiendrait le record de surmortalité, avec 374,6 décès pour 100 000 habitants. En seconde place vient le Mexique, avec 325,1 décès pour 100 000 habitants.
Ailleurs dans le monde, l’Equateur, le Pérou, la Bolivie, l'Europe orientale et centrale et le sud de l'Afrique subsaharienne enregistrent les plus forts taux de surmortalité sur les deux premières années de la pandémie de Covid-19. A l'inverse, dans des pays comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, la surmortalité apparaît inférieure au niveau moyen.