Dans un communiqué de presse du 30 juin, le maire de Londres, Sadiq Khan, a annoncé un projet d’investissement de £6 millions pour créer et améliorer des espaces verts. Cette annonce survient durant la semaine d’action pour le climat à Londres (London Climate Action week).
Grow Back Greener (« Repousser Plus Vert ») et Green and Resilient Spaces Fund (« Le Fonds pour des Espaces Verts et Résilients ») sont les soutiens financiers derrière ce projet. Ces 6 millions de livres sterling sont en réalité la somme de ces deux fonds d’investissement ayant des objectifs différents mais une même ligne directrice : la lutte contre les changements climatiques et le bien-être des habitants de la capitale britannique.
Une main tendue vers la communauté…
Le Grow Back Greener fournira des subventions à des douzaines de projets initiés par la communauté de Londres, afin de permettre à davantage de Londoniens d’avoir accès à des espaces verts près de chez eux. La plupart de ces projets se focalisent sur certaines des zones les plus désavantagées de la capitale, cherchant à favoriser les jardins communautaires, les projets de culture alimentaire, les parcs de proximité et le nettoyage des voies navigables.
En 2021, £1,2 millions va être alloué à pas moins de 34 projets communautaires, dont £500 000 seront fournis par Thames Water (une entreprise spécialisée dans la gestion de l’eau à Londres). Il est d’ores et déjà possible de déposer une demande de subvention pour les groupes communautaires, les écoles, les organisations de la société civile et les autorités locales. Des fonds supplémentaires seront débloqués par l’Autorité du Grand Londres pour 2022, à hauteur de £1,2 millions là aussi.
Le communiqué insiste sur le fait que la forte hausse de fréquentation des parcs londoniens durant le premier confinement a mis en exergue les inégalités d’accessibilité à des espaces verts dans toute la ville. En réaction, Sadiq Khan souhaite à présent que chaque habitant de la capitale ait un espace vert accessible à dix minutes de marche de son habitation, une question d’équité aux yeux du maire.
…et la seconde vers le climat et les infrastructures
Le Green and Resilient Spaces Fund s’élèvera quant à lui à £4 millions et sera destiné au soutien des projets d’espaces verts de grande envergure. La volonté, ici, est de s’attaquer à l’urgence climatique en réduisant le risque de crues et d’inondations en maintenant une certaine fraîcheur dans la ville. Ces projets pourraient aller de la restauration de rivières à la création de nouvelles zones humides afin d’ouvrir de nouvelles connexions entre les différents parcs. La création de nouveaux espaces boisés est elle aussi envisagée pour répondre à cette problématique.
Une volonté une fois de plus confirmée par le maire de Londres : « Le nouveau financement que j'annonce aujourd'hui à l'occasion de la semaine londonienne d'action pour le climat n'est que le début d'un investissement encore plus important dans les espaces verts, la nature et les projets visant à lutter contre l'urgence climatique.»
Des résultats qui commencent déjà à se dessiner
Au moment de la publication du communiqué, Sadiq Kahn se trouvait d’ailleurs à Tottenham afin de visiter l’ancien espace extérieur sous-utilisé de la bibliothèque Saint-Anne, un bâtiment transformé il y a peu en espace vert communautaire et en jardin éducatif. Un projet qui avait reçu £40 000 de dotation grâce au Grow Back Greener. Ainsi, plus de 200 m² ont été transformés par un réseau de volontaires et de groupes communautaires.
The Cookbook Edible Library, tel est le nom de ce projet. A terme, il vise à permettre à la communauté locale de cultiver et de cuisiner ses propres denrées alimentaires, mais aussi à faire vivre des expériences positives à la jeunesse. « Ce projet que je visite aujourd'hui offre un espace éducatif et sûr aux jeunes pour qu'ils développent de nouvelles compétences, offrant ainsi des opportunités positives et des alternatives à ceux qui sont susceptibles d'être attirés par les gangs », déclare Sadiq Khan.
Ces nouveaux investissements s’inscrivent dans le prolongement de son premier mandat au cours duquel il s’était assuré de faire de Londres la première ville au monde à pouvoir être considérée comme un parc national. Les 13 millions de livres sterling dédiés à cet objectif ont permis la plantation du nombre record de 340 000 arbres et l’amélioration de 400 hectares d’espaces verts. Une performance d’autant plus belle en sachant que 60 000 bénévoles londoniens ont participé à la réalisation de ce projet afin de rendre leur ville plus verte.