L’Université de Winchester a dévoilé lundi une statue avec les traits de Greta Thunberg. Baptisée « Make the difference », l’idole en bronze salue l’engagement de l’activiste dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elle serait, selon l’Université, la première représentation entreprise en taille réelle de la jeune femme du monde. Ainsi, l’œuvre réalisée par la sculpteuse Christine Charlesworth rend « fier » l’établissement bien qu’il s’agisse pour beaucoup “d’une personnalité controversée ». La vice-chancelière de l’Université, Joy Carter en a d’ailleurs appelé à des « débats raisonnés et à des conversations critiques » à l’égard de leur choix.
Les syndicats d’étudiants ont dénoncé dans un communiqué les £24 000 (soit 28 000 euros) alloués à la réalisation du monument. Tout en exprimant leur admiration pour la suédoise, ces derniers ont dénoncé la « vanité » d’un projet de cette ampleur. « Nous sommes dans une année de Covid-19, beaucoup d’étudiants n’ont pas vraiment eu accès au campus, beaucoup d’entre eux essaient de suivre leurs études en ligne et ont vraiment besoin de soutien » a déclaré Megan Ball, présidente de l’un des principaux syndicats. Les universitaires regrettent en effet que le montant investi n'ait pas été utilisé pour éviter les licenciements du personnel ou encore permettre de soutenir davantage les étudiants. Joy Carter a quant à elle répliqué que «la statue avait été financée par des fonds qui ne pouvaient qu’être consacrés au bâtiment devant lequel elle se trouve ».
L’Université a qualifié la statue en bronze de « symbole de notre engagement pour combattre l’urgence écologique et climatique » dans l’optique de la COP 26 prévue en novembre 2019, à Glasgow (Écosse). L’établissement s’est fixé l’objectif d’une neutralité carbone d’ici 2025. L’installation de la statue de Greta Thunberg signerait-elle le début de ce cheminement ?
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