Greenpeace vient de publier un rapport sur la qualité de l’air dans le monde en 2018. Sur les 3000 villes étudiées, 64 % excèdent le taux préconisé par l’OMS sur les émissions de particules.
Sur notre planète, 9 personnes sur 10 respirent de l’air pollué tous les jours et 7 millions en décèdent chaque année. Greenpeace et IQAir AirVisual ont analysé les données de dizaines de milliers de centres d’observation à travers le monde. Plus de 3 000 villes sont ainsi dans le classement, de la plus polluée à la plus propre. Il en ressort que toutes les villes du Moyen-Orient et d’Afrique dépasse les taux préconisés, 99% des villes d’Asie du Sud, 95% des villes d’Asie du Sud-Est. Ces chiffres sont alarmants.
Londres à la 1539ème position
Les villes les plus polluées se situent en Inde, suivies de près par la Chine, le Pakistan et le Bangladesh. Mais l’Europe a aussi de quoi s’inquiéter. Sur les 81 villes anglaises incluses la moitié seulement respectent les taux de l’OMS. Londres est à la 17ème plus mauvaise place. Si à Southampton et Portsmouth la qualité de l’air est moyenne, il fait bon vivre à Watford, York ou Stoke-on-Trent. En France, l’Ile de France, le Nord et les grosses agglomérations présentent également une qualité de l’air moyenne mais vous pouvez aller nettoyer vos poumons au Mans, à Poitiers, à St Nazaire ou à Toulouse. Un outil interactif a été créé où vous trouverez la ville de votre choix (voir Londres). La Norvège, la Finlande et la Suède ont toutes leurs villes sous le seuil de recommandations de l’OMS.
Bonne nouvelle : les mentalités changent
Les autorités prennent davantage de mesures pour privilégier les transports publics, créer des zones pédestres ou encore améliorer le trafic. Mexico, qui en 1992 était la ville la plus polluée de la planète, a réussi à réduire sa pollution de 50% par une série de mesures comme l’interdiction du plomb dans l’essence. Les villes investissent également dans les dernières technologies pour aider à contrôler et informer en temps réel sur la qualité de l’air. Helsinki a installé un système d’information sur la qualité de l’air dans ses transports en commun alors qu’à Londres, le projet « Breathe London » permettra aux londoniens de se déplacer en ville en évitant les zones les plus à risques.