Boris Johnson est à nouveau sous le feu des critiques après que la police a remis vingt amendes dans le cadre des fêtes organisées à Downing Street pendant les confinements.
Les amendes pour non-respect des mesures sanitaires concerneraient plus particulièrement les soirées organisées au 10, Downing Street la veille des funérailles du Prince Philip, le 16 avril 2021 ainsi qu’une soirée organisée le 18 juin 2020. Elles s’élèvent à £50.
Deux soirées organisées la veille des funérailles du Prince Philip
Le 16 avril, ce n’est pas une mais bien deux fêtes qui avaient été organisées. Deux pots de départ ont été arrosés alors qu’au moment des faits, les rassemblements en intérieur étaient formellement interdits. Boris Johnson, qui ne sera pas interrogé dans le cadre de l’enquête, n’aura donc pour l’instant pas d’amende mais a dû présenter ses excuses auprès de la reine.
Scotland Yard n’a pas souhaité divulguer les noms des personnes sanctionnées. La Metropolitan Police enquête en tout sur douze fêtes ayant eu lieu au Downing Street sur les seize révélées au cours de l’hiver dernier. Boris Johnson, quant à lui, aurait assisté à au moins six d’entre elles, ce qui le rend particulièrement vulnérable à une possible amende.
Boris Johnson sur la sellette ?
Si le Premier ministre venait à recevoir une amende de la part de Scotland Yard, son leadership pourrait être à nouveau fortement fragilisé, alors qu’il avait jusque-là résisté aux appels à sa démission. Si la guerre en Ukraine avait fait oublier les scandales, la tranquillité de BoJo à son poste fut de courte durée. Le chef du parti travailliste, Keir Starmer, a relancé les demandes de l’opposition qui veut voir partir Boris Johnson.
Dans le pire scénario pour le premier ministre, le Parlement pourrait réclamer un vote de défiance. Un scénario tout à fait possible alors que de plus en plus de députés conservateurs se désolidarisent de leur chef de parti. La motion de censure pourrait être déclenchée si cinquante-quatre députés tories la demandent. Les députés Tories avaient préféré attendre les conclusions de l’enquête de police qui, si elle venait à mettre officiellement en cause le Premier ministre, pourrait mettre le feu à la poudrière.