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Partis travailliste et conservateur unis derrière le succès de Biden

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jon tyson - unsplash
Écrit par Pauline Berger
Publié le 9 novembre 2020, mis à jour le 10 décembre 2020

"Si vous comptez les votes légaux j'ai largement gagné [les élections présidentielles]." Cette phrase a été prononcée par Donald Trump en conférence de presse le 5 novembre, alors que Biden prenait de plus en plus d'avance dans le dépouillement des bulletins.

Elle symbolise les tensions qui risquent de marquer la transition démocratique entre les présidences Trump et Biden aux États-Unis.

Une victoire démocrate applaudie au Royaume-Uni

L'élection de Joe Biden a été célébrée par la majorité mais également par les membres de l'opposition politique. Boris Johnson a félicité le démocrate, mais aussi sa colistière Kamala Harris, dont l'élection est historique. En effet, elle est la première femme noire d'origine asiatique élue vice-présidente. Le Premier ministre se dit prêt à travailler avec l'administration américaine sur des sujets primordiaux tels que le climat, le commerce et la sécurité.

Sir Keir Starmer est également heureux du succès démocrate. Le leader de l'opposition rappelle que le parti victorieux et les travaillistes britanniques ont toujours partagé des préoccupations communes, qu'il a hâte de renforcer. De son côté, le Secrétaire d'État des Affaires Étrangères, Dominic Raab, fait preuve de réserve. Ce n'est qu'après avoir affirmé que Donald Trump s'est bien battu qu'il met en avant l'importance de l'entretien d'une amitié britannico-américaine forte, pour faire régner la paix dans le monde.

Une défaite loin d'être acceptée par le président sortant

Trump évoquait encore hier une "élection volée" sur Twitter. La porte-parole de son gouvernement déchu annonce d'ailleurs l'organisation de plusieurs rassemblements de contestation de la victoire démocrate aux États-Unis.

Le républicain a déjà eu recours à la justice en espérant mettre ses menaces de refus d'une transition pacifique à exécution. Il a notamment demandé le recompte des votes dans le Wisconsin et en Géorgie. Peu de chances qu'il y ait plus de quelques centaines de voix de différences, ce qui ne pourra pas impacter le résultat des élections de manière significative. Sans preuves réelles, ces procédures n'ont  donc que très peu de chances d'aboutir assurent plusieurs analystes américains. Elles pourraient néanmoins avoir des conséquences sur la prise de pouvoir de Joe Biden en temps voulu.

Celle-ci ne sera confirmée qu'après le vote du collège électoral le 14 décembre 2020, et la validation du Congrès le 6 janvier 2021. Une fois ces procédures administratives terminées, le départ de Trump ne dépendra plus de son bon vouloir, mais bien de la décision prise par la démocratie américaine.

Malgré un départ de Trump semblant inévitable, certains analystes politiques américains mettent en garde contre le risque de montée des tensions pendant les onze semaines qui précèdent l'investiture officielle de Joe Biden. En effet, plusieurs groupes armés, milices et suprémacistes blancs entre autres, ont déjà témoigné de leur soutien infaillible au républicain. Ce dernier pourrait bien faire appel à eux en en guise d'ultime instrument pour déstabiliser la transition démocratique.

Les premiers détails du programme politique de Joe Biden dévoilés

Le démocrate peut se féliciter d'être le candidat ayant recueilli le plus de voix lors d'une élection présidentielle aux États-Unis. Il en a déjà remporté plus de 75,4 millions, alors que le décompte se poursuit toujours en Alaska, en Géorgie et en Caroline du Nord.

Ses premières annonces concernent la lutte contre le réchauffement climatique et le ralentissement des contaminations aux États-Unis, où 237 000 personnes sont déjà décédées du covid-19. Il entend mettre en place dès maintenant une cellule de crise dans l'espoir de pouvoir présenter un plan sanitaire dès le mois de janvier 2021, et fait du retour des États-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat une de ses priorités. Voilà de quoi rassurer une bonne partie de la population mondiale, qui se demandait quand les États-Unis allaient cesser de faire bande à part dans le traitement des problématiques internationales actuelles !

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