Le marché immobilier britannique est à un tournant, en cette fin d’année. Si une baisse des loyers n’est toujours pas à l’ordre du jour, les prix immobiliers, eux, connaissent une croissance inattendue. Keir Starmer, le 2 novembre 2024, a souligné les défis majeurs liés à l'immobilier au Royaume-Uni, mentionnant les enjeux de la construction et de la sécurité. Mais alors, trouver un logement à un prix raisonnable deviendra-t-il possible ? Spoiler : pas tout de suite…
Nous entendons souvent dire qu’il est presque impossible de se loger à Londres, pourtant le Premier ministre britannique suggère que le marché immobilier britannique, malgré des conditions économiques tendues, montre une résilience inattendue…
Cependant, selon les dernières données de Nationwide (société de crédit immobilier) les prix des logements ont augmenté à leur rythme le plus rapide en près de deux ans, avec une hausse annuelle de 3,7 % en novembre 2024. Cette dynamique pour le moins inquiétante masque aussi des défis sous-jacents : accessibilité en baisse, offre de logements démesurés, pratiques douteuses de certains promoteurs… Mais pas d'inquiétude, le gouvernement semble avoir la réponse à ces défis toujours plus nombreux !
Une remontée inattendue des prix de l’immobilier
En novembre 2024, le prix moyen des logements au Royaume-Uni a grimpé à 268 144 £, frôlant le record atteint en 2022. Une telle hausse peut paraître surprenante, surtout avec les taux d’intérêt élevés et les logements devenus de moins en moins accessibles par rapport aux salaires. Alors, comment expliquer cette résilience du marché ?
- Un marché du travail solide : Si les prix immobiliers flambent, le chômage, lui, est bas, et les salaires, même en tenant compte de l’inflation, continuent d’augmenter. Les ménages ont donc un peu plus de pouvoir d’achat.
- Les dettes sont mieux maîtrisées : Les familles britanniques ont moins de dettes aujourd’hui qu’au milieu des années 2000, ce qui les rend plus aptes à emprunter.
- Un marché qui se stabilise : Les demandes de prêts immobiliers (hypothèques) restent proches des niveaux d’avant la pandémie (selon The Guardian), malgré des conditions de prêt moins avantageuses.
Le chantier de l’immobilier à repenser entièrement, selon Keir Starmer
Le secteur de la construction est le pilier de la politique du logement de Keir Starmer, mais petit à petit, les fondations du projet s’effondrent. Le Premier ministre britannique affirme que : “le Parti travailliste s’est engagé à construire 1,5 million de logements d’ici cinq ans”, mais le projet se voit jeter la pierre par de nombreux opposants politiques, qui soulignent des obstacles de taille et des promesses difficiles à tenir.
Angela Rayner, vice-Première ministre et secrétaire d'État au Logement, a réaffirmé cet engagement malgré les critiques : “Nous ramènerons des cibles obligatoires de construction, et le chancelier a augmenté les fonds pour le programme de logements abordables". Pourtant, plusieurs conseils locaux et la Fédération nationale du logement estiment que l’objectif sera manqué de près de 475 000 unités sans subventions supplémentaires (BBC).
Un autre enjeu est la sécurisation des bâtiments, notamment ceux dotés de revêtements inflammables, une problématique mise en lumière par l’incendie de la Grenfell Tower en 2017. Angela Rayner a promis, ce 2 novembre, que tous les immeubles de grande hauteur inclus dans les programmes gouvernementaux seront : sécurisés d’ici la fin de 2029”. Enfin, encore faut-il que les acteurs locaux daignent ajouter leur pierre à l'entreprise du parti travailliste…