Un nouveau rapport révèle que les personnes non blanches rencontreraient plus de difficultés pour accéder au vaccin contre le Covid-19. Les personnes noires auraient jusqu’à deux fois moins de chance de le recevoir.
Le rapport fait état de l’avancée de la vaccination au Royaume-Uni. Celui-ci analyse le taux de vaccination selon des critères tels que les tranches d’âges, diverses pathologies, le type d’emploi, le genre ou encore les traitements reçus comme la chimiothérapie. Si l’immense majorité des courbes se suivent et ne présentent pas d’écarts flagrants, les graphiques concernant l’ethnie des personnes vaccinées sont les plus hétérogènes. Ils révèlent une inégalité significative du nombre de vaccinations entre les personnes blanches et les personnes de diverses ethnies.
Les personnes noires, asiatiques ou issues de minorités ethniques sont toutes moins susceptibles de recevoir un vaccin que les personnes blanches. L’écart le plus important concerne les personnes noires âgées de plus de 80 ans. Cette tranche de la population a près de deux fois moins de chances d’être vaccinée que les Britanniques blancs, selon le rapport. Pourtant, des précédentes études de l’ONS révélaient un risque de mortalité 4 fois plus élevé chez les personnes noires, et une mortalité globalement plus importante chez les personnes issues de minorités ethniques.
Dans un article de The Guardian, Halima Begum, cheffe exécutive du Runnymede Trust, souligne l’importance d’une lecture plurielle pour comprendre ces écarts, insiste pour ne pas blâmer une supposée irresponsabilité de ces groupes ethniques. Défiance envers les autorités sanitaires à cause de mauvaises expériences passées, peur de subir du racisme médical, incompréhensions culturelles, absence d’investissement de la part des institutions médicales parmi ces communautés… L’article évoque des dynamiques multiples qui pourraient contribuer à expliquer un accès si disparate à la vaccination.
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