Jeudi 14 mars. Par 412 voix contre 202, les députés britanniques ont voté en faveur d’un report de la date de sortie de l’Union européenne.
Les députés britanniques ont adopté une motion du gouvernement prévoyant un report du Brexit ainsi qu'un nouveau vote - le troisième - sur l'accord de retrait de l'Union Européenne négocié par Theresa May avec Bruxelles.
La motion prévoit un court report, jusqu'au 30 juin, si les députés approuvent - d'ici le 20 mars - l'accord de retrait de l'UE de Theresa May, qu'ils ont déjà rejeté à deux reprises. Si celui-ci ne passe pas, le report devra aller au-delà du 30 juin avec à la clé l'organisation des élections européennes en mai.
Mais le report n’est pas automatique
Le gouvernement britannique devra d’abord soumettre une requête dûment justifiée aux chefs d’états européens - lors du sommet européen les 21 et 22 mars prochain – et obtenir un accord à l’unanimité de la part des Vingt-Sept. Un seul Etat membre peut – par son veto – décider que ce report n’aura pas lieu et entraîner une sortie sans accord du Royaume-Uni.
Un nouveau référendum n’aura pas lieu
Les députés ont également rejeté aujourd’hui – par une large majorité (334 voix contre 85) – l'organisation d'un nouveau référendum.
Le parti travailliste avait appelé à ne pas soutenir cet amendement proposé par le Groupe indépendant. L'organisation « People's Vote », qui milite pour un nouveau référendum, estimait que ce n’était pas le moment de pousser cette option au Parlement. La députée Anna Soubry, porte-parole du groupe pour le Brexit, a précisé que « le Groupe indépendant n'abandonnera pas ».
Le maire de Londres, Sadiq Khan, a également réagit en pointant du doigt le chaos créé par le gouvernement et en réitérant sa détermination à révoquer l’article 50 en donnant aux citoyens le droit de choisir.