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Le 1er avril, date critique pour les entreprises du Royaume-Uni

Impôts locaux sociétés royaume uniImpôts locaux sociétés royaume uni
Melinda Gimpel - Unsplash
Écrit par Stéphane Germain
Publié le 11 février 2021, mis à jour le 12 février 2021

Le maire de Londres, Sadiq Kahn, appelle le chancelier Rishi Sunak à se prononcer rapidement quant à l’échéance proche des mesures relatives aux impôts locaux sur les sociétés. Faute de mesures à la hauteur, une nouvelle vague de fermetures définitives pourrait avoir lieu.

 

Dans un communiqué de presse du 10 février, le maire de la capitale Britannique fait part de ses craintes quant à un retour de bâton pour les entreprises ayant bénéficié jusqu’alors des mesures mises en place à l’égard des impôts locaux sur les sociétés (business rates) : “Les choses pourraient empirer à compter du 1er avril (...). Dans à peine 50 jours à compter d’aujourd’hui, plus de 73 000 entreprises londoniennes se verront contraintes de verser une somme très importante que peu d’entre elles pourront se permettre.” Il souligne en ce sens la nécessité absolue du chancelier à communiquer sur les décisions qui seront prises au regard de cette situation : “Les entreprises ne peuvent pas attendre le budget du mois de mars pour en savoir plus. Elles ont besoin d’avoir la certitude d’un soutien financier immédiat.

Dans son communiqué, Sadiq Kahn préconise la prolongation des mesures déjà instaurées en faveur des entreprises. Un positionnement partagé par l’expert comptable à la tête du cabinet Euro Accounting Ltd, Shabir Djakiodine “La première mesure qui devrait être prise par la mairie serait de prolonger le dispositif sur les business rates pendant au moins une année entière, jusqu'au 31 mars 2022. Les sociétés ont perdu beaucoup d'argent à cause du Covid-19, et payer les business rates plombera encore plus leur trésorerie.”

L’expert souligne l’importance d’une compréhension globale des difficultés qu’ont rencontré les entreprises depuis le début de la crise, et des répercussions sur le long terme concomitantes : absence de tourisme, complications administratives pour les entreprises d’import-export, recrutements de profils Européens de plus en plus complexes… Les entreprises sont désormais fragilisées de manière pérenne. Pour Shabir Djakiodine, “Les solutions exceptionnelles vont certes aider les entreprises, mais si le chancelier veut les sauver, ainsi que les emplois, il faut qu'il aille au-delà. Une baisse des impôts et un assouplissement des procédures administratives, par exemple, seraient les bienvenus.

 

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