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La première dose du vaccin Pfizer serait moins efficace que prévu

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Mehmet Turgut - Unsplash
Écrit par Corentin Mittet-Magnan
Publié le 20 janvier 2021, mis à jour le 21 janvier 2021

Cette conclusion établie par les responsables de la campagne de vaccination en Israël pourrait mettre à mal la stratégie britannique.

 

Le 31 décembre dernier, le Comité mixte sur la vaccination et l’immunisation publiait un avis dans lequel il affirmait que la première dose du vaccin des laboratoires Pfizer et BioNTech apportait un « niveau de protection élevé ». C’est sur cet avis que se sont appuyées les autorités britanniques pour établir leur stratégie vaccinale. La première dose sera privilégiée, le choix de vacciner le plus de monde possible une première fois est entériné. La protection procurée par la première dose doit permettre de faire diminuer la circulation du virus et le nombre de cas graves, soulageant ainsi les services de santé pour offrir une marge de manœuvre plus large dans la distribution de la deuxième dose.

Cette décision de décaler la prise de la deuxième dose au-delà des trois semaines recommandées dans le protocole établi par les laboratoires ne fait pourtant pas l’unanimité. En premier lieu, le fabricant Pfizer et l’OMS ont mis en garde les Royaume-Uni. Déclarant que « l’efficacité et la sécurité du vaccin n’ont pas été évaluées pour d’autres calendriers de dosage », laissant penser que la campagne de vaccination pourrait être rendue inefficace par des délais trop longs.

 

Israël, pays témoin

Lancée à toute vitesse, la campagne de vaccination israélienne sert de test grandeur nature pour les pays du monde. A ce jour, 80 % des plus de 70 ans, 68% des ceux âgés entre 60 et 69 ans et 50 % des 50/59 ont été vaccinés. Cela représente un peu plus de 2 millions de personnes au sein desquelles 423 000 ont pu déjà recevoir les deux doses. L’avancement de la campagne et l’efficacité du traçage des patients permet d’ailleurs à Israël d’avoir des données sur l’efficacité de la première dose, et les nouvelles ne sont pas forcément très rassurantes pour le Royaume-Uni.

Selon Nachman Ash, coordinateur de la campagne dans le pays « de nombreuses personnes ont été infectées entre les premières et deuxièmes doses du vaccin ». Il ajoute également que la protection offerte par la première dose du vaccin de Pfizer et BioNTech « serait moins efficace que nous le pensions ». En conséquence, le nombre de cas quotidiens continue d’être important. Israël a notamment enregistré 9 000 cas journaliers pendant plusieurs jours de suite en fin de semaine dernière.

La situation devrait cependant se résorber puisque le pays prévoit d’administrer la deuxième dose selon le délai prévu par les protocoles des laboratoires. Ce n’est pas le cas du Royaume-Uni qui pourrait voir les efforts entrepris dans l’administration du vaccin rendus inutiles par le délai prolongé entre les deux doses.

 

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