Ivan Rogers, ancien ambassadeur britannique aux États-Unis et représentant du Royaume-Uni auprès de l'Union Européenne (UE), a confié à The Observer à quel point le résultat des élections américaines sera déterminant dans les conditions de sortie du Royaume-Uni de l'UE. En effet, les relations entre l'administration américaine et Bruxelles seront bien différentes en fonction de qui occupe le Bureau Ovale.
Si Trump est élu au mois de janvier 2020, la coopération entre les deux continents continuera de se dégrader. Dans ce cas, Boris Johnson risquerait d'opter pour un no-deal selon Ivan Rogers ainsi que d'autres ambassadeurs européens, afin de prioriser la signature d'un accord commercial avec la première puissance économique mondiale, les États-Unis.
En revanche, si Biden est le 46e président des USA, celui-ci fournira davantage d'efforts que son prédécesseur dans l'entretien de bonnes relations avec le Vieux Continent. Le 10 Downing Street aurait alors intérêt à garder un lien commercial et diplomatique avec l'UE. "L'absence du Royaume-Uni de l'UE aura pour conséquence de diminuer son influence politique aux yeux des États-Unis. En effet, il ne sera plus en mesure de participer à la négociation de problématiques géostratégiques européennes, ce qui importe grandement à Biden. Ce dernier considérera alors avec plus d'importance, les avis de Paris, Berlin et Bruxelles", explique Rogers.
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