Face au prolongement des violences exercées par la Chine sur la minorité ouïghoure au Xinjiang, le président des libéraux-démocrates au Parlement, Edward Davey, et le député travailliste Chris Bryant, encouragent les sportifs britanniques à ne pas se rendre aux Jeux Olympiques d’hiver 2022 qui auront lieu en Chine.
« Les preuves qu’un génocide est en cours dans l’ouest de la Chine sont si grandes que le Royaume-Uni et le monde entier doivent maintenant tenir tête à Pékin et se servir de tous les moyens possibles pour l’arrêter », a déclaré l’ancien secrétaire d'État à l'Énergie et au Réchauffement climatique.
Une situation inédite
Si le pays avait décidé de défiler sous bannière olympique en 1980 pour protester contre l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS (Union des républiques socialistes et soviétiques) un an plus tôt, un boycott britannique total constituerait une première dans l’Histoire de la compétition.
Déjà évoqué par le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Dominic Raab, le refus de participer aux Jeux Olympiques est nécessaire selon les députés, qui ne craignent pas les pressions extérieures. « Nul doute que nous entendrons les équipes, les sponsors et les organes directeurs dire que les Jeux olympiques et paralympiques devraient être séparés de la politique. Mais face au génocide, ce n’est tout simplement pas suffisant », a insisté Edward Davey.
Le gouvernement de Boris Johnson mène, depuis quelques semaines, une politique agressive face à Pékin. En réaction aux nombreux témoignages de tortures et de viols rapportés par des rescapés des camps au Xinjiang, Londres a notamment décidé d’interdire les importations en provenance de la région.
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