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Véronique Aufrand, une francophone dévouée aux enfants de la Little Agnes Nursery

Un enfant devant sa récréation d'un dessin de bonhomme baton à la manière d'Arcimboldo dans le cadre des activités bilingues organisées à la Little Agnes Nursery par Véronique AufrandUn enfant devant sa récréation d'un dessin de bonhomme baton à la manière d'Arcimboldo dans le cadre des activités bilingues organisées à la Little Agnes Nursery par Véronique Aufrand
Écrit par Marie Benhalassa-Bury
Publié le 7 mars 2022, mis à jour le 7 mars 2022

Les enfants de Little Agnes Nursery voient leur quotidien agrémenté d’une nouvelle présence francophone en la personne de Véronique Aufrand. Nous l’avons rencontrée afin d’exposer plus en détails la vie des élèves de la nursery et des professionnels qui les accompagnent dans cette immersion bilingue.

 

Quand rejoignez-vous l’équipe de Little Agnes Nursery ?

J’ai postulé en décembre et commencé à travailler dès le 17 janvier. J’exerçais déjà dans une nursery bilingue, mais à temps partiel, et je souhaitais trouver un autre poste à temps plein sans pour autant renier le bilinguisme de ma profession.

Ils me répondent promptement, et nous planifions deux entretiens à l’issue très positive avec Frédéric, Yuriko et Laurent : l’un en appel visio, l’autre où nous nous rencontrons au sein de la nursery.

 

Pouvez-vous rappeler en quoi consiste votre poste ?

En tant que francophone, je parle exclusivement en français avec les enfants, toute la journée. J’interviens auprès des preschools, à savoir les enfants les plus âgés qui ont entre 3 et 4 ans. Ils maîtrisent généralement a minima quelques notions de français. On discute avec des enfants chinois, saoudiens, français, anglais…

 

Quelles étaient vos motivations pour travailler dans la petite enfance?

Je trouve qu’il est extrêmement gratifiant de travailler auprès des enfants. Il me faut imaginer des activités ludiques et intéressantes, réfléchir à la pédagogie d’apprentissage et me renouveler constamment… le job requiert une grande créativité en ce sens. Il n’y a pas de programme scolaire à proprement parler. La seule constante en termes de structure consiste en deux chansons liées à des activités d’apprentissage chaque jour.

Par exemple, en ce moment, les enfants se sont familiarisés avec une chanson sur un bonhomme au visage fait de fruits et légumes, comme un tableau d’Arcimboldo, et se sont vus proposer une activité visant à le reconstruire et le réimaginer, ce qui stimule leur inventivité.

Je trouvais aussi que de partir travailler dans la petite enfance à l’étranger constituait une opportunité géniale pour faire autre chose, m’éloigner des bureaux pour mieux m’épanouir avec une profession novatrice, sans jamais connaître le métier par cœur puisque chaque jour comporte son lot de surprises.

 

Comment arrivez-vous donc sur Londres ?

Je suis arrivée à Londres au mois d’août dernier. J’avais déjà vécu un an et demi au Royaume-Uni il y a quinze ans de cela, ce qui m’avait déjà permis de consolider mon niveau d’anglais. Mon époux a obtenu un poste sur Londres et nous avons décidé d’y emménager. Je n’en suis pas à mon coup d’essai quant à l’expatriation puisqu’auparavant j’avais enseigné au Gabon.

Et je trouve que le modèle anglo-saxon brille par son ouverture. Il autorise à mon sens plus facilement les reconversions professionnelles, favorisant la liberté de se lancer dans des choses que l’on s’interdirait potentiellement en France. Les Anglais valorisent la prise de risques et les parcours moins linéaires.

 

Pourquoi Little Agnes Nursery a-t-elle retenu votre attention?

Le bilinguisme y est pris très au sérieux, et ce davantage que dans d’autres établissements que j’ai pu côtoyer. Pas d’effet d’annonce, pas de mauvaise surprise : le français et l’anglais sont véritablement au cœur du quotidien des enfants.

Aussi, l’approche Montessori de la nursery ainsi que le côté ludique et expérimental des activités que nous proposons ont été des motivations supplémentaires pour apporter ma pierre à l’édifice, je me sens à ma place et estime pouvoir dévoiler au mieux mon potentiel pédagogique.