Depuis mi-avril, la grève massive de 145 universités au Royaume-Uni fait des dégâts. Certains enseignants ont décidé de mettre la notation des examens terminaux en suspens. Ainsi, un grand nombre d’étudiants sont désormais privés de l'accès à leurs diplômes.
Cela fait 5 mois que la grève des enseignants au Royaume-Uni dure et elle prend un tournant de plus en plus contraignant pour les étudiants. Nous parlons là d’une grève massive qui concerne plus de 145 universités à travers le pays dont l’Université de Cambridge, d’Edimbourg ou encore Cardiff.
Grève des enseignants au Royaume-Uni : déjà 8 jours de perturbations dans les écoles
Un épisode de grève qui n’en finit plus
En réponse au silence du gouvernement, les enseignants ont décidé, ce 1er août, que les étudiants en dernière année ne recevront pas leurs diplômes en “poursuivant le boycott des notes, faute d’accord avec l’UCEA” (Universities and Colleges Employers Association) . Initiée à la base par le syndicat UCU (University and College Union) en avril, la grève avait pour but d’obtenir de meilleures conditions de travail et une hausse de salaire pour tous les enseignants.
Restons modérés, cette grève affecte environ 3 % des étudiants diplômés, soit environ 13.000 personnes, selon l'UCEA. Mais ce qui suscite l'indignation parmi les élèves du pays est principalement l'absence des enseignants qui ont commencé à se mettre en grève au milieu de l’année scolaire, en plus du refus de délivrer leurs notes.
Des conséquences pour l’insertion professionnelle au Royaume-Uni
Si l'on considère que seulement 13.000 étudiants sur un total de plus de 550.000 sont touchés, cela révèle néanmoins une fragilité du système éducatif britannique. Violet Allmark en est le parfait exemple. Cette étudiante en théâtre à l’université de Bristol, se retrouve dans l'incapacité de recevoir son diplôme en raison du manque de notes : "Cela me bouleverse profondément. C'est un sentiment de tristesse de ne pas pouvoir partager l'obtention de mon diplôme avec mes amis. Une colère mêlée d'amertume m'envahit, car j'ai fourni le même effort qu'eux", confie-t-elle à la BBC.
Cela complique aussi les choses pour ceux qui avaient des projets d'emploi ou de formation nécessitant un diplôme dès la prochaine rentrée, ainsi que pour les étudiants étrangers qui pourraient devoir rester plus longtemps. Dans d’autres cas, certaines universités, dont l'University of the West of England Bristol, décernent des diplômes à leurs étudiants, mais sans leur fournir les notes correspondantes…
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