Les écoles du Royaume-Uni font face à de nouvelles perturbations, alors que les enseignants organisent une deuxième journée de grève cette semaine. Ce vendredi marque le huitième jour de grève individuelle des écoles en Angleterre face aux débrayages des membres de la National Education Union, depuis février.
Plusieurs écoles du Royaume-Uni font face à des perturbations généralisées ce vendredi alors que les enseignants entament déjà une deuxième grève cette première semaine de juillet. Depuis février, les épisodes de revendications s’enchaînent, tandis que les écoles britanniques sont touchées par des débrayages des membres du National Education Union (NEU) par le ministère.
Un épisode de grève causé par un débrayage injustifié
Ce débrayage par le gouvernement survient au milieu d'un différend de longue date sur les salaires des enseignants, qui se situe en moyenne à 34 000 livres sterling à l’année (40 000 euros). Ils attendent une hausse au minimum de 7% de leurs salaires, selon Sky News. Les dirigeants syndicaux avertissent ainsi que les grèves pourraient se poursuivre jusqu'à l'automne, à moins qu'un accord ne soit conclu.
Le NEU a déclaré que les ministres “auraient pu mettre fin facilement aux perturbations en proposant une meilleure offre salariale pour aider les enseignants confrontés à une inflation élevée et à la crise du coût de la vie.”
Le gouvernement a précédemment proposé une prime unique de 1 000 livres sterlings aux enseignants et “une augmentation moyenne de 4,5 % pour le personnel l'année scolaire prochaine”, mais les quatre grands syndicats de l'éducation ont rejeté l’offre, la jugeant trop basse.
Rapport du NEU : un corps enseignant démoralisé en Angleterre et au Pays de Galles
Le gouvernement ne veut pas en faire plus pour les enseignants
Sky News rapporte que le NEU accuse les ministres de garder secrètement un rapport de l'organisme indépendant de révision des enseignants, qui recommanderait une augmentation de 6,5 %.
Kevin Courtney, secrétaire général adjoint du NEU, déclare : "Aucun enseignant ne veut faire grève et la grève de cette semaine n'aurait pas dû être nécessaire.” Selon lui, “la responsabilité en incombe au Premier ministre et au ministre de l'Éducation qui refusent de reprendre les négociations avec les syndicats de l'éducation pour parvenir à un accord sur une augmentation de salaire entièrement financée pour les enseignants."
Le ministre de l'Éducation, Robert Halfon, déclare en réponse à ceci : "C'est très triste que ces grèves aient lieu. Elles nuisent à l'éducation des enfants, qui ont déjà souffert pendant la COVID. Nous savons qu'au cours des grèves précédentes, plus de 90 % des écoles sont restées ouvertes. Je remercie tous les enseignants et le personnel de soutien pour tout ce qu'ils font pour prendre soin et enseigner à nos enfants”, selon le rapport du ministre, les syndicats devraient "faire tout ce qui est en notre pouvoir pour résoudre cette grève".
Enfin, le ministère de l'Éducation a insisté sur le fait que l’offre salariale faite aux syndicats était "juste et raisonnable" , alors que le gouvernement "étudie" le rapport de l'examen indépendant sur les salaires.
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