L’agence Ô Tours de Londres a été créée en 2011. Elle propose des visites guidées en français dans toute la capitale. Sophie nous a fait découvrir son entreprise.
Il était une fois… L’histoire d’Ô Tours de Londres a commencé avec Amandine. Expatriée française à Londres et passionnée d’histoire, Amandine écrit deux visites guidées et monte son agence. Elle réalise notamment des visites pour les établissements scolaires. Puis la jeune française croise le chemin de Sophie, guide conférencière de formation, qui s’installe à Londres en 2014. « Je faisais des visites de temps en temps, ce n’était pas mon métier principal, explique Sophie. Puis je suis partie au Costa Rica et là, Amandine m’a recontactée. Elle voulait que je reprenne l’agence ».
Sophie a accepté. Cela fera quatre ans en février qu’elle est à la tête de l’agence. La directrice a recruté trois autres guides en freelance qui l’assistent dans ses missions. A sa création, Ô Tours de Londres était la première agence 100% francophone. Si aujourd’hui, d’autres petites entreprises ont commencé à se monter, Ô Tours de Londres demeure particulièrement bien implantée dans le paysage.
Des visites « sur-mesure »
« C’est moi qui écris toutes les visites. Ensuite, chaque guide apporte sa petite touche personnelle. Par exemple, j’avais créé la visite « Direction Poudlard » car je m’étais rendue compte qu’il n’y en avait pas d’autres en français. Aujourd’hui, c’est celle qui est la plus demandée » raconte Sophie.
Les clients peuvent réserver directement via le site de l’agence ou en contactant Sophie. Mais la plupart du temps, ils passent par les nombreux partenaires de l’agence comme VisitBritain ou Brittany Ferries. Il est aussi possible de demander une visite privée ou une visite qui n’existe pas encore sur le site. Quelque soit l’effectif du groupe, Sophie honore ses rendez-vous : « J’ai fait des visites avec une seule personne, c’est chouette aussi ! »
« L’avantage des petites agences, c’est qu’on peut faire du sur-mesure. On ne compte pas notre temps et on s’adapte à ce que les clients et les partenaires souhaitent » détaille la directrice.
Les visites coûtent en moyenne £24 par personne mais Sophie explique que les prix vont être revus à la baisse pour 2021. Cela dépend aussi des partenaires avec lesquels l’agence traite. Après « Direction Poudlard », la visite la plus prisée est celle qui suit les traces de Jack l’Eventreur.
« C’est un métier de passion »
« J’ai horreur des visites cours d’histoire où à la fin, les gens n’ont rien retenu. Je préfère aller dans la petite histoire que dans la grande. Généralement, je propose que l’on se tutoie : la visite, c’est comme un moment entre amis. »
Sophie se donne pour objectif d’attirer tout type de public, même des gens pour qui l’histoire n’est pas forcément leur tasse de thé. Quand nous lui demandons si elle a des anecdotes de visites à partager, elle répond « Il y en a des millions ». Entre les enfants qui se perdent à Trafalgar Square, la Reine qui se retrouve sur son chemin et fait pleurer ses clients, ou encore les visites qui se terminent au pub, Sophie ne manque pas de souvenirs. Mais ce qui l’a le plus marqué, c’est l’histoire de ce petit garçon qui ne voulait plus la quitter et continue de lui envoyer des messages.
En somme, « c’est un métier de passion », et Sophie fait partie de ces gens passionnés que l’on pourrait écouter des heures durants.
« Il faut se réinventer »
Comme tout le secteur du tourisme, Ô Tours de Londres a été fortement touchée par la crise du nouveau coronavirus, les mesures sanitaires et les restrictions de voyage. Avant le confinement, l’agence continuait de fonctionner car VisitBritain leur avait accordé la mention « We are good to go » qui leur avait permis de reprendre l’activité. Les groupes de visite restaient limités à douze personnes mais depuis septembre, Sophie n’a pu réaliser que trois visites.
Toutefois, elle profite de ce temps pour se « réinventer » : « Je réfléchis à mettre en place des tours virtuels, m’a-t-elle confié. Nous allons lancer un sondage sur nos pages ». La directrice a aussi imaginé pendant le premier confinement de nouvelles visites à proposer aux voyageurs. Enfin, une idée commence à germer dans a tête : créer de nouveaux Ô Tours dans d’autres grandes villes.
Malgré toutes ces difficultés actuelles, le Brexit ne lui fait pas peur : « Londres restera toujours une ville qui attire les gens. Il n’y a pas de raison que ça s’arrête pour nous. Même si c’est compliqué au début, ça roulera après » assure-t-elle.
L’histoire d’Ô Tours de Londres n’est donc pas encore finie, et les prochaines pages restent à écrire. Si vous voulez en faire partie, pensez à réserver une visite dès que les conditions le permettront. Et restez connectés pour les visites virtuelles… Sophie vous partagera ses anecdotes avec plaisir !
Pour ne rien perdre de l’actu londonienne, abonnez-vous à notre newsletter en deux clics !