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La “cuffing season”, ou pourquoi l’hiver nous pousse à trouver un(e) partenaire

Deux amoureux s'enlaçant au beau milieu de la neigeDeux amoureux s'enlaçant au beau milieu de la neige
Unsplash
Écrit par Margaux Audinet
Publié le 4 novembre 2021, mis à jour le 4 décembre 2023

L’hiver est synonyme de longues soirées cinéphiles et de plats chauds engloutis dans le confort d’un canapé. La “cuffing season” explique ce besoin hivernal de faire toutes ces choses à deux.

 

En anglais, cuff signifie menotte. Littéralement, la cuffing season est donc la saison du menottage. Cette expression anglo-saxonne se réfère à un phénomène bien particulier se produisant au cours des mois d’hiver. Pendant cette période, les individus ressentent le besoin de trouver un partenaire, quitte à le faire sans attachement particulier.

 

Comment expliquer la cuffing season ?

Les dictionnaires définissent la cuffing season comme la tendance hivernale des célibataires à rechercher des relations d’octobre à mars, sous l’égide des jours froids. Plusieurs facteurs permettent de comprendre ce phénomène. Selon la psychologue Christie Kederian, ce besoin pourrait s’imputer à la pression extérieure de la part des proches et de la famille : il faut trouver quelqu’un avec qui passer les fêtes de fin d’année, coûte que coûte. « Il peut être difficile d'être célibataire lors des réunions de famille et de se sentir seul lorsque nous sommes bombardés de films Hallmark de Noël et que tout le monde est amoureux », explique-t-elle dans un entretien accordé au magazine Well+Good. En hiver, les jours sont plus froids et moins longs, les gens socialisent moins, et cette ambiance globale peut conduire à un sentiment de solitude voire de déprime.

Mais les explications éclaircissant la cuffing season vont plus loin. Selon plusieurs spécialistes, un pic de la production de testostérone intervient entre octobre et novembre, ce qui explique une volonté accrue de trouver un partenaire (de quoi contrarier les plans des adeptes du No Nut November). Au-delà de la pure chimie de notre corps, le fait de rechercher le contact physique avec un pair est un instinct primaire de survie, d’autant plus en hiver qui est associé au danger. Le toucher est synonyme de proximité, ce qui, primitivement, signifie la sécurité.

 

Les règles ficelées de la cuffing season

La cuffing season est un concept contemporain élaboré, associé à des règles et à un calendrier digne d’une préparation sportive de haut niveau. En octobre, il s’agit d’explorer toutes les options possibles ; puis novembre est synonyme de l’évaluation de sa sélection finale. En décembre, à vos marques, prêts, partez : la cuffing season commence officiellement. Quelques mois plus tard, mi-mars, intervient le « cancel ou commit » (annuler ou s’engager) : c’est là où la nature de la relation peut se transformer. Toutefois, selon la psychologue, il est rare que des relations ‘cuffing’ se transforment en de relations à long-terme. Pour de nombreux célibataires, la volonté de trouver un partenaire pour l’hiver ne signifie pas qu’il faille s’engager amoureusement. On se menotte le temps d’hiberner à deux, puis la libération intervient lorsque les beaux jours font leur retour ; le concept ne flirte pas vraiment avec le romantisme. Dans ce cas, certaines règles peuvent être instaurées pour éviter l’apparition de sentiments indésirables, comme ne pas aller au restaurant, ou ne pas adopter de surnoms quelconque. On vous a prévenu : c’est très technique.

 

La “coving season”, son alternative pandémique

Encore un terme alambiqué, c’est vrai, pourtant au fond, le concept est tout simple. La coving season, c’est la cuffing season à l’ère du Covid-19. Alors que le coronavirus nous isole, nous angoisse et nous rend prisonnier des confinements à répétition, le fait de trouver un partenaire afin de traverser ces épreuves peut sembler être la bonne solution. Alors que les déplacements sont encore restreints, les applications de rencontre deviennent peu à peu les meilleures amies des prétendants en question. Encore une fois, pas de promesses ni d’attaches, seulement la volonté de ne pas rester seul en ces temps difficiles qui sont parfois synonymes de grande solitude.

 

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