Les audiences télévisées et l’utilisation d’internet atteignent des sommets inégalés depuis le début du confinement. Pourtant, de nombreuses craintes émergent pour l’avenir des médias britanniques.
Des shows sans épisodes, des journaux menacés de fermeture… l’alerte est lancée : les médias britanniques font face à une crise existentielle majeure. La pandémie de Covid- 19 entraîne dans son sillage un choc financier dont la presse n’est pas exempte. Même si les sites internet et la télévision atteignent des sommets de fréquentation, ils ne génèrent que peu de revenus. La faute à la chute drastique de la publicité. Un expert relayé par The Guardian estime à 40 % la diminution des dépenses publicitaires. Cela s’explique par des raisons budgétaires ou par volonté de ne pas apparaître continuellement aux côtés d’articles traitant de la maladie. Même si des compagnies annoncent une hausse de leurs dépenses dans ce domaine après le confinement, les analystes craignent que l’absence de nouveaux shows, non tournés durant cette période, entraîne un abandon de l’écran par les consommateurs.
Rien à regarder
Afin de ne pas être à court d’épisodes, des sitcoms comme Eastenders ou Coronation Street réduisent leur nombre de diffusions hebdomadaires. Le soap Neighbors en est réduit à ne diffuser que deux épisodes par semaine. Les stocks de programmes sont presque à sec et les tournages ne reprendront pas avant août c’est sûr. Avec l’absence de sport à la télévision, les chaînes Sky et BT Sport voient également de nombreux clients résilier leur abonnement ou le mettre en pause. Avec cette crise sans précédent, l’impossibilité de produire de nouveaux programmes et la chute sévère des recettes publicitaires, l’inquiétude d’une baisse générale de la qualité de la télévision, tout comme celle de la survie de certains médias, germe dans l’esprit britannique.
Paul Guianvarc’h
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