Avec des productions à l’arrêt et des salles fermées, l’industrie du cinéma vit des jours creux. Les plateformes de streaming en sont les grandes bénéficiaires, mais l’exploitation cinématographique n’est pas encore finie.
52 millions de spectateurs en moins et £ 400 millions de perte de chiffre d’affaires. C’est l’estimation du manque à gagner aujourd’hui pour les salles de cinéma britanniques. Et la situation empire à mesure que dure le confinement. Le calendrier des programmations est sans cesse bouleversé. Les films dont la sortie a été annulée ou décalée s’entassent à ne plus savoir qu’en faire. Certains craignent un embouteillage à la réouverture donc ils sortent directement sur les plateformes de streaming. Le nouveau film avec Keira Knightley, Misbehaviour, à peine sorti quelques jours avant la fermeture des salles, a vite été diffusé sur internet. Le film familial Trolls World Tour est également disponible en ligne. Les producteurs redoutant un temps trop long pour un retour à la normale, avec une phobie des lieux publics menant à moins de sorties au cinéma en famille. Mais heureusement, d’autres acteurs du marché sont plus optimistes.
Une envie de cinéma toujours aussi grande
« Si les gens sont enfermés à cause de la pandémie alors, lorsqu’elle sera vaincue, ils s’empresseront de retourner voir du monde et d’aller au cinéma », affirme sereinement Matt Mueller, rédacteur en chef à Screen International. Si une perte d’audience est inévitable, les derniers résultats obtenus maintiennent l’optimisme. La Grande-Bretagne a enregistré ces deux dernières années le plus important nombre d’entrées vendues. Comme le dit Matt Mueller : « les gens ont un appétit pour le grand écran ». Et avec les sorties repoussées de blockbusters comme le nouveau James Bond No Time to Die, Wonder Woman 1984 ou Mulan, les salles de cinéma ont encore un bel avenir devant elles.
Paul Guianvarc’h
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