Le Royaume-Uni a averti la Chine qu’elle devrait répondre à des questions sur l’origine du virus. Paris et Washington se sont joints aux critiques adressées à la gestion chinoise de la crise.
Les premières tensions internationales se font ressentir plus fortes que jamais en ces temps difficiles. Hier, le Royaume-Uni a lancé un avertissement à la Chine : elle devra répondre à des « question difficiles sur l’apparition du virus et pourquoi il n’a pas été stoppé plus tôt ». La Chine, et plus précisément la ville de Wuhan est considérée comme le foyer du virus, puisque c’est là qu’il est apparu dans un premier temps. Mais l’origine de l’épidémie soulève de nombreuses interrogations, et peut-être encore plus de théories. Soupe de chauve-souris, braconnage de pangolin, virus créé en laboratoire, une chose est sûre : une fois la crise passée il sera temps de faire la lumière sur toute cette affaire et de comprendre concrètement ce qu’il s’est passé. C’est dans cette démarche que le Royaume-Uni entend questionner la Chine, mais aussi sur sa gestion de la crise. Les Britanniques sont soutenus dans cette initiative par les Français, mais aussi les Américains. Emmanuel Macron a déclaré hier soir qu’il y avait « manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas », dans le cadre d’une interview donnée à la presse britannique. Il a également défendu la gestion de la crise par les démocraties, estimant qu’il est faux de dire qu’elles réagissent moins bien face à ce genre de menace que les régimes autoritaires. La Chine devra rendre des comptes aux Européens, mais aussi aux Américains.
Les Etats-Unis et la Chine se renvoient la responsabilité de l’épidémie
Depuis plusieurs semaines déjà, les tensions entre la Chine et les USA ne cessent de grandir. L’empire du milieu avait accusé, dans un premier temps, les Américains d’être à l’origine du coronavirus qu’ils auraient ensuite importés en Chine. Ce à quoi les Etats-Unis ont répliqué en annonçant l’ouverture d’une enquête sur l’origine du virus, précisant ne pas exclure qu’il provienne d’un laboratoire de Wuhan. Donald Trump a également gelé le financement américain à l’OMS, lui reprochant de s’être aligné sur les positions chinoises. Une passe d’armes à laquelle Vladimir Poutine a tenu à réagir en défendant son homologue chinois, Xi Jinping. Des tensions fortes qui secouent l’échiquier politique international, mais qui ne doivent pas faire perdre de vue l’origine de la démarche : comprendre.
Pour ne rien perdre de l'actu londonienne, abonnez-vous à notre newsletter en deux clics !