À l’issue des élections écossaises du 6 mai dernier qui avaient abouti à une victoire des partis pro-indépendantistes, la question d’un référendum avait de nouveau été posée. Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise, avait alors annoncé qu’une consultation citoyenne n’était plus « qu’une question de temps ». Boris Johnson s’était empressé quant à lui, d’exprimer son plus franc désaccord.
Michael Gove, Chancelier du duché de Lancaster et ministre du Cabinet Office semble catégorique. D’après ses dires, Boris Johnson n'envisagerait pas d’accorder un nouveau référendum plébiscitant la potentielle indépendance de l’Ecosse avant les prochaines élections générales… prévues pour mai 2024. Le parlementaire a justifié ce parti pris arguant que l’attention du Premier ministre était entièrement axée sur la reprise post-pandémique.
Édimbourg dénonce une attitude condescendante
Nicola Sturgeon n’a pas tardé à réagir à ces propos, les qualifiant de « condescendants » tout en soulignant qu’une telle conduite ne ferait que « renforcer le soutien à l’indépendance ». L’intervention de Michael Gove pourrait en effet augmenter les chances que le Scottish National Party (SNP), dont Nicola Sturgeon est la figure de proue, entérine l’organisation d’un référendum unilatéral sans l’approbation de Westminster. Une décision qui pourrait très probablement marquer le début d’une bataille juridique farouche devant les tribunaux.
Une volonté étouffée à l’issue du Brexit
Pour rappel, durant le référendum de 2014, 55% de la population avait exprimé leur opposition à l’indépendance écossaise. Mais une telle volonté avait été affichée en marge d’un Brexit quelques années plus tard. Car lorsqu’en 2016 la question du Brexit fut examinée, 62% des écossais avaient fait part de leur désaccord. La nation n’a depuis cessé de prôner sa volonté d’intégrer l’UE en tant que nation à part entière.