Un des résultats les plus attendus des élections qui se sont déroulées ce 6 mai a été dévoilé en Écosse. Avec lui une véritable question, qui pourrait prochainement ne plus en être une : celle du référendum écossais en faveur ou non d’un divorce avec le Royaume-Uni.
À l’issue des élections, le Scottish National Party (SNP) loupe, de justesse, la majorité absolue et ne remporte « que » 64 sièges au Parlement d’Holyrood contre les 65 nécessaires. Une majorité leur aurait permis d’orchestrer à coup sûr un référendum plébiscitant l’indépendance écossaise. Mais c’était sans compter le soutien des écologistes, eux aussi en faveur d’une séparation, qui ont glané 8 sièges, formant ainsi une majorité pro-indépendantiste.
La victoire du SNP signe la première étape vers un référendum
La leader du SNP, Nicola Sturgeon, s’est félicitée d'une telle réussite avant de mettre en garde Boris Johnson. Le Premier ministre britannique s’est opposé maintes fois à la tenue d’un référendum, clamant que cela ne devait avoir lieu « qu’une fois par génération ». « Il n'y a tout simplement aucune justification démocratique pour Boris Johnson, ou pour quiconque, à entreprendre de bloquer le droit du peuple écossais de choisir son propre avenir » a-t-elle déclaré. Les porte-paroles de la Première ministre écossaise ont d’ailleurs affirmé que « le référendum n’était maintenant qu’une question de temps plutôt qu’une réelle interrogation ».
Le reste du Royaume en appelle à l’unité
Downing Street ne baisse pas les bras et tente de dissuader une Écosse pourtant décidée. Avec l’appui de Mark Drakeford, Premier ministre gallois, Boris Johnson a déclaré que le Royaume de Sa Majesté devait montrer « un esprit d’unité et de coopération dans la reconstruction de l’économie, au lendemain de la crise sanitaire ». La controverse qui entoure le divorce anglo-écossais revêt une ampleur historique dans la mesure où il mettrait fin à une union scellée entre les deux nations, vieille de près de 314 ans.