Avec 1 855 cas et 25 décès liés au Covid-19 pour 5 millions d’habitants, la Nouvelle-Zélande a annoncé avoir endigué la pandémie de coronavirus grâce à une méthode forte, réactive, et bienveillante.
Et si on allait chercher l’inspiration de l’autre côté de la planète ? La Première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a annoncé officiellement dimanche 4 octobre que son pays avait “de nouveau battu le coronavirus”, après avoir mis fin à sa première vague le 25 mai dernier. Mais comment la Nouvelle-Zélande est devenu le seul pays à revendiquer avoir endigué le Covid-19 ? Le Royaume-Uni peut-il s’en inspirer ?
Une stratégie d’éradication avec des choix rapides et forts
Retour en arrière. En février 2020, alors que le Royaume-Uni compte ses premiers cas de coronavirus et que la Nouvelle-Zélande n’en présente aucun, Jacinda Ardern décide de mettre en place le plan “pandémie grippe”, qui a été élaboré pour préparer les hôpitaux du pays à ce type de situation. À partir de ce moment, la réactivité des choix de la Nouvelle-Zélande va grandement aider à éradiquer le Covid-19, en comparaison au Royaume-Uni qui a mis plus de temps à réagir.
La Première ministre néo-zélandaise va mettre en place une stratégie d'éradication et non d’atténuation du virus. L’objectif est assumé dès le début : mettre fin à la transmission du Covid-19 sur le territoire. La ligne de conduite sera alors de “frapper fort et vite”. Un isolement est imposé aux personnes arrivant sur le territoire, les frontières sont fermées complètement, un confinement national est mis en place, le port du masque est préconisé, un très grand nombre de tests sont réalisés et suivis, le tout en seulement quelques semaines.
Ces mesures semblent similaires à celles appliquées au Royaume-Uni. Cependant, la Grande-Bretagne a eu beaucoup de retard et a fait preuve de laxisme dans leur application. Par exemple, le gouvernement britannique impose une quatorzaine mais hésite sur la liste des destinations concernées, l’application mobile de traçage des cas de Covid-19, qui a joué un rôle important en Nouvelle-Zélande, n’est arrivée en Grande-Bretagne que plusieurs mois après le début de la pandémie, ou encore le port du masque reste assez irrégulier.
Une communication bienveillante pour gérer l’arrivée de la seconde vague
La grosse différence dans la gestion de la pandémie réside toutefois dans la communication employée par la Nouvelle-Zélande. La Première ministre se veut empathique, bienveillante, prône la transparence et la solidarité au cours de points d’information quotidiens pendant toute cette période. Loin du sentiment de peur et de méfiance dans les données scientifiques qui ressortent d’autres communications nationales. Cela se ressent aussi dans les chiffres : 92% des Néo-Zélandais estiment que Jacinda Ardern a bien géré cette crise, contre 30% des Britanniques pour le cas Boris Johnson.
En août 2020 un nouveau foyer est détecté dans la plus grande ville du pays. Les autorités locales prennent alors la décision de reconfiner immédiatement et pour trois semaines les 1,5 million d’habitants concernés. Le Royaume-Uni, qui traverse une deuxième vague nationale, a quant à lui opté pour des mesures strictes au quotidien plutôt qu’un reconfinement. Ce deuxième confinement a à nouveau permis d'éradiquer le coronavirus mais a grandement fait souffrir l’économie néo-zélandaise.
Les restrictions concernant la vie de tous les jours ont aujourd’hui étaient abrogées, mais l’entrée sur le pays reste très contrôlée. Une situation qui fait rêver le monde entier et qui fait entrer le pays parmi les très rares territoires sans trace de coronavirus à l’heure actuelle. Reste à savoir si le pays servira d’inspiration pour le reste du monde.
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